De Silvestro : le sexe n’est pas discriminant
Elle a gravi les échelons normalement
Simona de Silvestro, la pilote suisse de Sauber, pense que le sexe n’est pas, ou plus, un critère discriminant en sport automobile, même si peu de femmes arrivent au très haut niveau. Selon elle, les performances peuvent faire la différence.
"En karting, pour 100 garçons il y a environ 3 ou 4 filles, le point de départ de la faible présence féminine en sport automobile commence donc là. Ce n’est donc pas une discrimination qui s’installe au fur et à mesure que vous gravissez les échelons," déclare-t-elle.
"De manière générale, le sport auto à haut niveau est très difficile à atteindre, que vous soyez un garçon ou une fille. Vous devez prouver votre valeur et il y a tant de pilotes qui veulent le faire. N’importe quel pilote sur la planète rêve de F1 et il n’y a que 22 baquets."
De Silvestro, qui a couru en IndyCar et frappe maintenant aux portes de la F1, assure que cela s’est bien passé pour elle.
"Je n’ai jamais ressenti que ce serait plus dur ou différent, pour moi en tout cas, par rapport aux garçons. Encore une fois, je pense que la chose importante est de prouver que vous êtes rapides et si vous pouvez gagner des courses, vous intéressez toujours des personnes pour vous porter plus haut."
La Suissesse aimerait bien obtenir un baquet en F1 l’an prochain et devenir la première femme en F1 à se qualifier pour un Grand Prix depuis Lella Lombardi... en 1976.
"Je ne pense pas avoir de pression ou d’attentes particulières. Pour moi il est juste important de démontrer ma compétitivité et, jusqu’à maintenant, j’ai été capable de le faire tout au long de ma carrière. Jusqu’à l’IndyCar, j’ai toujours gagné des courses et couru dans le peloton de tête. Si j’ai la chance de monter en F1, je veux réussir la même chose, montrer que je peux être aussi rapide que les garçons. C’est la clé."
De Silvestro se sent-elle aidée par Monisha Kaltenborn, une femme à la tête de l’équipe ?
"Je ne pense pas que cela m’aide que je sois une fille mais c’est la première fois que mon patron est une femme. C’est différent. Elle a vu ma détermination, le fait que je veux vraiment arriver en F1. Cela ne change rien au final parce que je suis là pour travailler et être la plus rapide."