Cowell : Les restrictions sur les moteurs ne réduisent pas le spectacle

Elles permettent juste des économies

Par Emmanuel Touzot

1er février 2018 - 13:10
Cowell : Les restrictions sur les (…)

La réduction du quota de moteurs disponibles en 2018 à trois éléments pour la saison complète, voire deux en ce qui concerne le MGU-K, l’unité de stockage de l’énergie ainsi que les contrôles électroniques, n’a pas fait que des heureux dans le paddock.

Après avoir profité d’un moteur neuf au Brésil pour effectuer une remontée fulgurante, Lewis Hamilton avait souligné la bêtise d’une telle décision. Néanmoins, le directeur du département moteur de son équipe assure que le spectacle ne serait pas meilleur si l’on autorisait les pilotes à courir sans cesse à plein régime.

"Je ne pense pas que ça ferait une différence" explique Andy Cowell. "Si l’on avait un moteur pour le samedi et le dimanche et qu’il devait tenir seulement 600 kilomètres, nous pourrions être à fond pendant plus longtemps mais notre marge de manœuvre et notre vulnérabilité seraient les mêmes".

"Le risque de casse mécanique serait le même et nous aurions toujours Lewis qui nous dirait ’Vous savez quoi ? Le moteur est vulnérable quand on roule comme cela’. Car on les exploiterait avec une température plus élevée, donc le refroidissement serait moindre sur la voiture et les problèmes arriveraient vite".

Cowell n’envisage pas une seconde qu’un tel fonctionnement puisse faire évoluer la hiérarchie : "Je pense que la performance relative serait la même qu’à Abu Dhabi. La seule différence serait la grosse augmentation des coûts".

Selon Cowell, les règles actuelles sont très intelligentes du fait que six des dix équipes du plateau sont contraintes d’acheter des moteurs à un fournisseur. Dès lors, augmenter le nombre de moteurs par saison augmenterait les coûts d’achat pour les petites structures.

"La restriction du nombre de moteurs, initialement introduite avec un moteur par week-end puis pour deux week-ends, était totalement financière. Cela a eu un impact très positif sur la situation financière et la raison de passer de quatre à trois moteurs par an était de réduire le coût de production pour réduire les coûts pour les équipes clientes".

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