Coulthard : faut-il ralentir les pilotes Mercedes ?

L’équipe Mercedes devra-t-elle se résigner à l’avenir à instaurer une hiérarchie entre ses deux pilotes afin d’éviter qu’ils poussent leur voiture à ses limites au risque de provoquer des soucis techniques ? C’est la question que David Coulthard se pose.

“L’un des moments marquants de ma carrière a été le Grand Prix d’Australie en 1998 lorsque McLaren m’avait demandé de laisser la victoire à mon équipier Mika Hakkinen à cause d’un accord d’avant course,” se souvient David Coulthard. “C’était la première course de la saison et notre équipe avait un grand avantage sur la concurrence, mais nous savions que la voiture ne serait probablement à l’arrivée si nous la poussions à fond. L’accord précisait que celui qui sortait du premier virage de la course en tête devait gagner la course et c’était Mika.”

“Il s’est retrouvé derrière moi après s’être arrêté au stand par erreur et Ron Dennis m’a demandé de le laisser passer. Cela m’avait fait du mal à l’époque, mais cela garantissait le doublé à l’équipe. L’équipe Mercedes a eu un bon niveau de fiabilité jusqu’à présent, mais le circuit de Montréal a toujours été très difficile pour les freins et lorsque vous avez deux voitures qui roulent à la limite cela les met sous pression.”

“Cette année, les freins arrière sont plus petits que par le passé, car une grande partie du freinage est assurée par le système de récupération d’énergie, mais lorsque celui-ci tombe en panne comme cela est arrivé sur les Mercedes à Montréal, cela demande beaucoup plus d’efforts aux freins. On pouvait donc s’attendre à ce qu’ils tombent en panne avec les freins,” poursuit Coulthard.

“Il sera intéressant de voir si Mercedes modifiera son approche lorsqu’une situation similaire se représentera. Hamilton a maintenant beaucoup à faire pour rattraper les 22 points de retard qu’il a au championnat. Ce n’est évidemment pas bon pour lui, mais il y a deux choses qui peuvent le rassurer. La première c’est qu’on attribuera le double de points lors de la dernière course de la saison. La deuxième c’est que Rosberg n’a pas été le plus fort au cours des cinq premières courses de la saison,” ajoute l’ex-pilote de F1 écossais.