Cosworth : Renault nous a poussé hors de la F1
Mark Gallagher accuse
Mark Gallagher, l’ancien responsable des activités F1 chez Cosworth, a vu l’arrivée des nouveaux moteurs turbocompressés d’un très mauvais oeil. Cosworth avait bien sûr les capacités techniques pour faire un tel moteur, mais certainement pas les moyens financiers pour se mettre au même niveau que Renault, Mercedes ou Ferrari.
"Le timing n’est pas bon. Nous aurions dû attendre jusqu’en 2016, car à cette date, la situation économique devrait être meilleure et les sponsors seraient revenus. Mais Renault a été très clair en disant que si rien ne changeait dans le domaine des moteurs, ils quitteraient la F1. Quant à la FIA, ils avaient aussi très envie d’introduire des technologies vertes en F1."
"C’est pour cela qu’il y a eu l’introduction de ces nouvelles règles. Chez Cosworth, nous avons fait le maximum pour qu’il y ait une limitation du budget pour le développement des nouveaux moteurs afin que les équipes puissent payer moins de 8 millions de dollars par an, mais cela n’intéressait pas les grands constructeurs," poursuit Gallagher.
Le Britannique enfonce le clou sur la politique de Renault notamment, qui a mis Cosworth hors jeu selon lui.
"Renault était déterminée à accroitre ses clients. Ils ont joué de leur statut de constructeur pour attirer Caterham hors de notre portefeuille client en 2011 et ils ont fait de même avec Williams pour 2012. Cela nous a laissé avec HRT et Marussia seulement. Quand HRT s’est effondrée, il était clair qu’avec Marussia seulement nous ne pourrions pas financer un V6 turbo Cosworth pour 2014. Le projet a donc été arrêté."
"Si j’étais une équipe privée, je préfèrerais avoir une relation unique avec Cosworth que d’être le 3ème client d’un constructeur. J’espère vraiment qu’un jour un constructeur ou une nouvelle équipe nous sollicitera pour la F1, nous sommes vraiment une belle société," conclut Gallagher.