Claire Williams sur les traces de son père

Claire Williams est bien partie pour prendre la succession de son père à la tête du team Williams F1. Depuis mercredi, elle est son nouveau bras droit et va apprendre dans les prochains mois les dernières ficelles du métier avant de remplacer totalement Sir Frank.

"C’est une énorme responsabilité de devenir directeur adjoint et j’y ai accordé beaucoup de réflexion. J’ai vécu ce qu’est une équipe de F1 à travers mon père et je sais la pression que cela engendre sur une famille. Et quand vous en êtes membre, il y a encore plus de pression. C’est une opportunité fantastique, je ne voulais pas la prendre à la légère mais qui aurait refusé ?" explique-t-elle au Sun.

Quels sont les aspects à peaufiner pour Claire ? "Je suis du côté commercial et marketing mais que quand vous gérez une équipe de F1 il y a beaucoup de technique aussi. Mais travailler avec Frank et comprendre ce sport est génial. C’est un business familial et nous voulons continuer comme ça."

Après les départs successifs de Patrick Head, Adam Parr et Toto Wolff, "tout le monde a présumé que je voulais suivre Frank, mais il n’avait jamais voulu me voir ici. Il a trois enfants et ne voulait pas nous voir lors des courses. Nous l’acceptions car il s’agissait de son travail. Personne ne vient avec ses enfants au boulot, pourquoi devait-il le faire ? Alors je suis partie faire mon propre chemin et je suis finalement revenue, non sans mal. Frank ne voulait toujours pas de moi et finalement le directeur du marketing l’a convaincu Cela fait dix ans déjà. Frank a été dur à mon égard mais toujours avec justesse."

Claire anticipe le côté fille à papa. "J’en ai toujours été consciente, je suis sûre que des gens disent derrière mon dos que j’ai eu ce job grâce à ça. Mais j’ai travaillé dur. Et puis maintenant Frank a accepté que sa famille travaille avec lui tout comme nous assumons le rôle d’équipe familiale. Frank sait maintenant qu’il peut compter sur moi."

La Formule 1 avance perpétuellement et Claire n’aura pas le temps de se poser sur sa nomination. "Nous avons eu nos mauvais jours mais l’ambiance est différente maintenant, surtout après la victoire de Barcelone l’an dernier. Nous avons retrouver l’excitation, l’envie de podiums et de nous battre à nouveau pour les victoires et les titres. Il faut avoir cette ambition sinon cela ne sert à rien de venir ou de rester en F1. Nous espérons retrouver les sommets dans 3 ou 4 ans."