Chez les pilotes, Ricciardo se démarque

La Formule 1 est connue pour être un monde impitoyable : la plupart des gens, et les pilotes en particulier, pensent que la dureté du milieu et la rivalité avec les autres concurrents, empêchent de se faire réellement des amis dans ce milieu où l´égoïsme est un facteur obligatoire pour la réussite.

Daniel Ricciardo estime, quant à lui, qu´il est possible de lier une véritable amitié, même avec son propre coéquipier, pourtant souvent perçu par la majorité comme la première personne à battre sur la grille.

L´Australien explique cependant qu´il peut s´avérer plus difficile de se battre face à un ami. Pour étoffer cet avis, il évoque sa relation passée avec Jean-Eric Vergne.

« Avant de concourir en Grand Prix, nous étions de très bons amis : on grandissait et on s´amusait » se souvient-il.

« On roulait tous les deux pour le compte de la Red Bull Junior Team, atteignions des résultats solides tout en étant encore des enfants. On s´éclatait bien quand on avait encore 18 ans. Mais lorsque nous avons commencé en Renault World Series et par la suite en Formule 1, la rivalité entre nous a grandi. »

Pour Ricciardo, les bons rapports qu´il avait avec le Français n´ont pas facilité les choses, tout en expliquant que ni les résultats, ni leur relation n´ont pris ombrage de leur amitié.

« Tout est devenu plus sérieux. Je dirais que notre amitié nous a quelque peu affaiblis. Mais il n´y a jamais eu un seul problème entre nous. C´était vraiment une situation de compétition. Nous savions que nous aurions une chance de piloter pour Red Bull Racing si nous parvenions à rouler mieux que l´autre. »

Le pilote explique sa méthode pour gérer ce genre de situation.

« Il faut simplement mettre des limites et être conscient qu´il est possible que la relation puisse changer. On dresse toujours des barrières quelque part. »

Le constat de Ricciardo est sans appel : « Bien sûr qu´en tant que pilote on peut se faire des amis parmi les autres concurrents. Mais on sait toujours dans ce cas que quelque chose peut se passer. On est dans un sport très individuel. »

Il avoue qu´à ses débuts chez Toro Rosso, il partageait la croyance populaire : « Quand je suis arrivé F1, j´ai aussi cru que je ne me ferais pas d´ami et que je ne devais penser qu´à moi. Mais maintenant, je crois qu´il est vraiment possible de se tisser des amitiés en F1. Il suffit d´être clair sur le fait que le dimanche de course est une situation particulière où il s´agit de travail. »