Chester : Une E23 satisfaisante au développement décevant

Appliquer les leçons apprises à la voiture 2016

Par Franck Drui

21 novembre 2015 - 11:03
Chester : Une E23 satisfaisante au (…)

La fin de saison approche et Nick Chester, le directeur technique de Lotus, analyse les performances de son équipe au Brésil avant de se préparer à aborder le Grand Prix d’Abu Dhabi.

Qu’avez-vous pensé du Grand Prix d’Interlagos ?

J’étais un peu déçu de notre samedi après-midi parce que la voiture fonctionnait bien pendant les essais avant que nous ne vivions une séance qualificative désastreuse. Nos deux pilotes ont ensuite bien récupéré en course, Pastor s’est débrouillé pour inscrire un point en partant 15e sur la grille et Romain a terminé 8e. La voiture affichait un rythme assez bon et, même si nous aurions pu faire mieux, nous avons ramené 5 points.

Quels sont les défis proposés par Abu Dhabi ?

Le premier secteur n’est pas trop technique et présente quelques virages rapides, et un niveau raisonnable d’appuis aérodynamique fonctionne bien ici. Le deuxième secteur nécessite plus de puissance avec deux bonnes lignes droites et deux virages lents - une épingle et une chicane - et il est important de bien les appréhender. Le dernier secteur est quant à lui assez technique avec un certain nombre de virages à vitesse lente et moyenne où la voiture doit être bien équilibrée si on prétend signer un bon chrono. Il faut mettre au point des réglages qui permettent de bien se comporter dans les virages lents et en ligne droite.

Lotus a décroché la victoire ici il y a quelques années. Quel était son secret ?

Certains éléments ont joué en notre faveur, comme les voitures de sécurité ou les abandons des concurrents. Mais la principale raison de ce succès est que nous avions une voiture très douce avec ses pneus et qui nous a permis de nous emparer de bonnes positions au départ et à l’arrivée.

Quel regard portez-vous sur la saison 2015 ?

La voiture était satisfaisante sur de nombreux plans, mais son développement en cours de saison a été décevant. Nous avions une bonne base avec cette voiture mais n’avons malheureusement pas pu la développer convenablement faute de moyens. Autrement, nous aurions pu pousser bien plus loin et ça aurait été intéressant à voir.

Qu’avez-vous appris avec la E23 Hybrid ?

Nous avions retenu les leçons de la première année des moteurs hybrides avec la E22 et sommes parvenus à les mettre en pratique avec la E23. Cette dernière est bien née et nous a permis de savoir dans quelle direction pousser le développement. Nous essaierons d’appliquer tout ça à la voiture de l’an prochain.

En quoi le programme de la E23 a-t-il différé des autres années ?

Nous avons eu l’impression d’être plus restreints. Au cours d’une année normale, nous aurions introduit un certain nombre d’évolutions majeures, l’inverse de cette année où nous nous sommes contentés de développements moins nombreux et moins importants. Ça signifie que nous avons dû être plus sélectifs et plus créatifs.

Que vous a apporté Romain pendant son contrat avec Enstone ?

Beaucoup de choses, je dirais. Il a du talent et c’était bien de pouvoir compter dans nos rangs un pilote avec un tel rythme. Ça a été un plaisir de travailler avec lui et il s’est fortement impliqué dans l’équipe, qui appréciait son enthousiasme et son talent.

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