Chester : On ne peut pas se reposer sur un maximum d’appuis à Suzuka
Les suspensions doivent aussi être parfaitement réglées
À quelles difficultés avez-vous dû faire face à Singapour ?
« Les Grands Prix urbains exigent souvent des choses particulières et Singapour ne déroge pas à la règle. Nous savions que ce ne serait pas la course la plus facile de l’année pour nous et nous avons dû travailler dur pour obtenir le meilleur rythme possible avec la E23. Nous n’avons pas pu utiliser les pneus dans leur fenêtre de fonctionnement optimal en début de week-end et avons dû relever les défis habituels des courses en ville. Romain en particulier a réussi, avec ses ingénieurs, à procéder à de subtils changements qui lui ont ensuite permis à se hisser parmi les dix premiers en qualifications. »
Comment la course en elle-même s’est-elle déroulée ?
« Nos deux pilotes ont fait de l’excellent travail en piste et c’est toujours plaisant à voir, même quand le résultat final n’est pas aussi bon qu’escompté. Avec le rythme de la voiture et nos positions au départ, il nous a fallu avoir recours à des stratégies agressives. Ce fut tout particulièrement le cas avec Romain après avoir perdu quelques places au départ. Nous avons du coup avancé ses arrêts pour regagner des positions. Malheureusement, ça signifie que nous avons manqué l’occasion de nous arrêter rapidement sous le régime de voiture de sécurité virtuelle. Les pneus de Romains se sont davantage abîmés que ce que nous espérions lors de son dernier relai, ce qui nous a coûté cher dans les derniers tours. Pastor a quant a lui gagné quelques places au départ mais sa course a été compromise par les dégâts de son contact avec Jenson Button. C’était naturellement une course intéressante et difficile depuis le muret des stands. »
Suzuka est un circuit particulier. Quels en sont les principaux défis ?
« Les virages rapides. On ne peut pas se reposer sur des appuis aérodynamiques maximums car on deviendrait ensuite trop lent en ligne droite, alors il faut en donner au pilote suffisamment pour qu’il soit en confiance dans les parties rapides et tortueuses sans compromettre leur vitesse en vue des lignes droites. C’est en partie la raison pour laquelle Suzuka est le circuit préféré d’un certain nombre de pilotes : ils peuvent être à la limite sans pour autant que leur voiture soit collée au sol par le maximum d’appuis. Il est également essentiel de régler parfaitement les suspensions, car il faut trouver l’adhérence maximale en provenance de la voiture. »
Le Grand Prix du Japon et la deuxième de deux courses à une semaine d’intervalle. Comment cela affecte-t-il votre préparation ?
« La semaine est en effet très chargée, et il faut en plus que les équipes s’habituent au décalage horaire après avoir lutté contre le besoin de le faire pour la course de nuit à Singapour. Heureusement, il est assez simple de travailler sur ces deux courses et il n’y a pas de difficulté supplémentaire comme à Monaco, par exemple. Notre équipe d’installation est bien rôdée pour emballer et reconstruire le garage et le reste de nos infrastructures mais oui, elle sera bien occupée ces jours-ci avec les deux courses séparées d’une semaine seulement. »