Chester : Mexico, un circuit en altitude très particulier

Les défis à relever sont peu communs

Par Franck Drui

25 octobre 2018 - 16:32
Chester : Mexico, un circuit en (…)

Après une prestation solide à Austin, Renault F1 se rend à Mexico, le circuit le plus haut perché du calendrier.

Le directeur technique châssis Nick Chester décrit les implications que cela entraîne sur les F1.

Quel impact a une telle altitude sur les monoplaces ?

De nombreux aspects de la voiture sont affectés en altitude. L’air est moins dense, donc l’appui et la traînée sont moindres pour un réglage d’aileron donné. Il est également moins efficace pour refroidir les freins et le moteur, qui reçoit par ailleurs moins d’oxygène. Cela est atténué par l’induction forcée du turbo, mais celui-ci doit tourner plus vite pour générer assez de pression. L’effet de la densité de l’air est significatif puisqu’en utilisant au Mexique les mêmes angles d’aileron qu’à Monaco, le niveau effectif d’appuis équivaut à celui de Monza.

Que dire du tracé ?

Il y a plusieurs courbes lentes, notamment dans la spectaculaire section au cœur du stade. Ce type de virages a tendance à convenir à notre voiture. Il est difficile d’y générer de l’adhérence et la mise en température des pneumatiques est tout un défi en raison du manque d’appuis effectifs. Cela représente beaucoup de travail pour les pilotes et les ingénieurs.

C’est un circuit relativement récent, continuez-vous d’en apprendre sur la piste ?

Nous avons déjà beaucoup appris et nous en avons tiré des leçons intéressantes, surtout sur le plan du refroidissement les premières années. Nous en savons beaucoup plus à ce sujet et sur les réglages que lors de notre première venue. Les simulations sont très importantes, mais il n’y a rien de mieux que la piste pour comprendre toutes les subtilités.

Comment tous les éléments se sont assemblés à Austin ?

Le milieu du peloton est tellement serré, notamment en qualifications, que les petits ajustements effectués après une analyse minutieuse des données ont fait toute la différence. Nous avions d’entrée le bon équilibre avec la monoplace. Cela a aidé vu le peu de temps de roulage que nous avons eu. Le tracé nous convenait davantage que Suzuka ou Sotchi, et Carlos et Nico ont fait un travail exceptionnel. Notre rythme de course était très satisfaisant à Austin, d’autant que nous avons réussi à gérer l’essence et les pneus. Cela nous a permis de hausser la cadence quand il le fallait pour que nos deux pilotes soient à l’abri. Bien sûr, nous devons réduire l’écart qui nous sépare des leaders – ce sera l’objectif de la prochaine voiture – mais Austin nous fournit un bel exemple de ce que nous pouvons faire en 2018 et viser des résultats solides lors des trois dernières courses.

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