Chaque écurie aura-t-elle bientôt sa propre équipe de e-sport ?
Une discipline en progrès constants
Liberty Media a fait du développement du e-sport l’une de ses priorités pour attirer notamment un plus jeune public. Le premier e-champion de la F1, Brandon Leigh, 18 ans, a d’ailleurs été sacré récemment.
McLaren avait aussi lancé précédemment son projet « le Gamer le plus rapide du monde », et Brandon Leigh, déjà, avait participé à ce programme. Le projet de McLaren était chapeauté par Darren Cox, ancien patron du sport auto chez Nissan.
Pour Darren Cox, ce n’est qu’une question de temps avant que les e-pilotes soient reconnus – et payés – de manière beaucoup plus substantielle qu’aujourd’hui.
« Si vous regardez ce que la NBA a fait... ils ont engagé des équipes de e-sport dès le début. Donc 17 des équipes en NBA ont des franchises e-sport, comme une copie du monde réel. Donc il faut s’attendre à ce que Liberty Media fasse quelque chose de similaire. C’est ce qui arrive en ce moment. On a eu ce genre de conversations avec eux. Ce sera vraiment une priorité importante pour Liberty Media et je crois qu’ils ont assuré que les écuries seront impliquées dans ce projet, d’une façon ou d’une autre. A elles de décider de la forme que prendra leur engagement. »
Brendon Leigh, 18 ans, conduit justement pour l’équipe de Cox. Il a triomphé en venant à bout de plus de 63 000 candidats ; il devrait d’ailleurs passer professionnel.
D’autres gamers dans le monde gagnent déjà régulièrement plus d’un million de dollars par an. Ces chiffres ne cessent de progresser année après année.
Les écuries réelles de F1 pourraient donc s’engager pleinement dans le e-sport selon le spécialiste de McLaren.
« Cela dépend de la qualité du marketing de Liberty Media car ce pourrait être une nouvelle source de revenus. Les équipes voudront avoir les meilleurs pilotes et donc il y aura une lutte pour avoir les meilleurs e-pilotes, s’il y a vraiment un e-pilote largement devant tous les autres. »
Fernando Alonso a d’ailleurs récemment lancé sa propre équipe de e-sport. McLaren a également nommé Rudy van Buren, qui avait remporté le e-championnat organisé par l’écurie anglaise, pilote de simulateur.
« La situation change et évolue tout d’un coup, et cela marque des progrès très importants pour notre sport » poursuit Cox.
« Cet aspect e-sport a permis à McLaren d’attirer Logitech comme sponsor. Et c’est un précédent. C’est maintenant quelque chose qui va arriver de manière plus fréquente. »
Pour Cox, il est clair que le e-sport est une discipline à part entière qui ne devrait pas avoir à rougir des comparaisons avec d’autres sports.
« Le e-sport existe, il y a des millions de gens qui s’y intéressent, et son aspect commercial est solide. Peu importe si quelqu’un pense que le e-sport soit un sport ou non. Le e-sport n’en a rien à faire. Et ce ne devrait pas être un débat. Le seul problème, c’est l’attitude des gens à l’intérieur du sport [la F1] parce qu’ils ont des œillères. Mais ces œillères commencent maintenant à disparaitre. »