Ces circuits que l’on aimerait revoir en Formule 1
De nombreuses options pour l’avenir
La Finlande a annoncé hier envisager une candidature à un Grand Prix de Formule 1 lorsque son nouveau circuit répondant aux plus hauts standards de la FIA, le Kymi Ring, sera terminé. Le tracé accueillera déjà la Moto GP dès 2018 et souhaiterait organiser le premier Grand Prix de Finlande de l’histoire de la F1.
Bien que le tracé semble prometteur, on ne peut s’empêcher de penser que la Formule 1 aurait bon compte à revenir sur des circuits dont on sait qu’ils produisent de belles courses et qui ont garni par le passé les rangs des manches organisatrices de Grands Prix de F1. Après tout, il y a plusieurs circuits dont les liens ont été rompus avec la discipline qui accouchaient de belles courses et remportaient l’unanimité auprès des pilotes pour le plaisir pris par ces derniers en y pilotant.
L’exemple criant du circuit qui aurait dû rester au calendrier est l’Istanbul Park, théâtre de sept courses, et adoubé par l’ensemble des pilotes et des spectateurs. Le caractère exigeant du circuit était loué et poussait les pilotes à la faute régulièrement lorsqu’ils essayaient de repousser ses limites. Son fameux quadruple gauche a été repris sur le circuit d’Austin, mais c’est bien son tracé complet et son relief naturel qui faisaient son caractère unique et nous a amené de très belles éditions, notamment celle de 2010 lors de laquelle Webber et Vettel s’étaient accrochés.
Le Nurburgring n’a pas encore officiellement perdu tout espoir d’organiser des courses à l’avenir mais ses difficultés financières, accompagnées du prix élevé pour accueillir la F1, sont les signes d’un retour qui ne se fera pas de sitôt. La piste bâtie sur le massif de l’Eifel, itération moderne de la boucle nord sur laquelle la F1 se rendait jusque dans les années 70, a pourtant tous les atouts pour avoir une place fixe au calendrier. En plus d’offrir un tracé très varié, lui aussi vallonné, le Nurburgring a offert des courses incroyables comme l’édition 1999, remportée par la Stewart de Johnny Herbert, ou celle de 2007 qui avait vu Fernando Alonso aller chercher la victoire aux mains de Felipe Massa sous la pluie.
Ces deux circuits ne sont pas les seuls à manquer au calendrier, on pense notamment aux deux circuits de Yeongam et Jaypee, en Corée du Sud et en Inde, qui avaient rejoint le calendrier respectivement en 2010 et 2011 et en sont sortis à cause d’un contexte économique défavorable et d’une organisation bancale. Le premier Grand Prix de Corée avait été rocambolesque, le circuit ayant été terminé après les premiers essais libres ! La piste était beaucoup trop fraîche et bien trop peu adhérente, ce qui avait amené de nombreuses sorties de piste et une course sur le mouillé qui avait offert son lot de rebondissements. Moins réputé pour ses courses intéressantes, le circuit de Jaypee avait toutefois la réputation d’être l’une des pistes les plus techniques et les plus amusantes, selon les pilotes.
Si l’on remonte plus loin, on peut se rappeler du circuit d’Estoril, lieu du Grand Prix du Portugal, qui était souvent théâtre de courses animées et qui avait offert de belles passes d’armes, comme celle entre Villeneuve et Schumacher en 1996. Le circuit Ti-Aida au Japon, où était organisé le Grand Prix du Pacifique, était également une très belle piste qui aurait toutefois du mal à accueillir une course aujourd’hui, non seulement par ses standards de sécurités mais également par sa longueur de 3.7 kilomètres qui amènerait des temps au tour trop bas.
Cette évolution dans les standards de sécurité et de performance rendent d’autres pistes obsolètes, comme celle de Buenos Aires, qui figurait au calendrier jusqu’à 1998. Bien que le circuit de Melbourne soit une excellente piste, il est difficile de ne pas regretter les courses animées de l’exigent circuit d’Adélaïde, piste urbaine bordée de murs en béton, qui aurait bien du mal à justifier une licence FIA aujourd’hui.
Il y a certes de quoi être nostalgiques de ces pistes sur lesquelles on a assisté à de grands moments de Formule 1, mais l’on sait aussi qu’il est impossible de voir figurer au calendrier tous les bons circuits. Ce renouvellement permet par exemple le retour d’un Grand Prix de France, qui reviendra au calendrier en 2018, mais aussi la découverte de circuits fabuleux et modernes, comme ceux d’Austin ou de Bakou. Il est cependant vrai que l’on préférerait voir des Grands Prix à Istanbul ou au Nurburgring qu’à Sotchi ou Abu Dhabi.