Ces cinq personnalités qui ont été décisives dans le retour du GP de France
Dont Eric Boullier et Christian Estrosi
Le retour du Grand Prix de France au Paul Ricard en 2018 a été une nouvelle aussi inattendue que bienvenue pour le sport automobile français. Ce come-back surprise doit en réalité beaucoup à l’initiative de quelques hommes, dont un petit carré de spécialistes, selon ce que nous apprend Le Figaro dans son édition du 30 décembre dernier.
Le quotidien français insiste grandement sur le rôle d’une « task-force » qui a joué un rôle décisif à partir du début de l’année 2013. L’on y compte Gilles Dufeigneux, ancien délégué interministériel auprès de François Fillon en 2011, chargé du retour du Grand Prix de France, quand l’homme de la Sarthe était Premier Ministre ; Stéphane Clair, directeur du circuit Paul Ricard ; Arnaud Péricard, avocat spécialisé dans les droits sportifs ; et enfin Eric Boullier, le directeur de la compétition chez McLaren. Ces quatre hommes, tous Français, aux profils et aux expériences divers, ont aidé à préparer le terrain pour assurer la viabilité du retour du Grand Prix de France.
L’ancien directeur d’équipe de Lotus aurait ainsi joué un rôle actif de lobbying au sein des paddocks, et notamment auprès du grand argentier de la discipline, l’inévitable Bernie Ecclestone. Mais le Français minimise aujourd’hui son rôle : « J’ai juste apporté une petite pierre à ce projet. J’ai amené peut-être un petit plus en termes de crédibilité auprès du clan anglo-saxon représenté par Bernie Ecclestone ».
Pour Eric Boullier, cette task-force aurait lutté en vain sans le soutien de Christian Estrosi. Arrivé à la tête de la région PACA en décembre 2015, le quadruple champion de France sur deux roues (250 et 750 cm3) a joué un rôle moteur dans le retour du Grand Prix de France. Et apporté ce qu’il manquait auparavant au projet : une ferme volonté politique.
C’est ensuite avec efficacité et rapidité que l’affaire est menée. Une étude commandée au cabinet Deloitte démontre la viabilité financière du projet. Les promoteurs de l’événement arrivent alors devant Bernie Ecclestone avec un projet précis. « Négocier avec Ecclestone n’est pas un long chemin de croix. C’est tout l’inverse. Il faut être capable dès le premier entretien de le convaincre et de lui proposer un deal définitif. Bernie n’aime pas voir les gens plusieurs fois » précise Stéphane Clair.
Le 16 novembre, Bernie donne son accord moral. Quinze jours plus tard, l’engagement devient écrit. Le retour du Grand Prix de France a donc été mené dans un secret relatif, avec un petit nombre de personnes impliquées - au point que Thierry Braillard, le secrétaire d’Etat chargé des Sports, apprit la nouvelle devant sa télévision.