‘Ce n’est pas fait’ : Wolff ne sabre pas encore le champagne
Mais la bouteille est au frais
Lewis Hamilton et Valtteri Bottas ont, sans surprise, survolé le Grand Prix du Japon. Le nouveau doublé de Mercedes ne scelle pas encore la course au titre mondial mathématiquement, mais avec désormais 67 points de retard sur Lewis Hamilton, Sebastian Vettel n’a plus grand-chose à espérer en 2018.
Le Britannique écrase la F1 depuis la reprise. Toto Wolff ne peut qu’être admiratif de son pilote numéro 1.
« Il n’a fait aucune faute tout au long de la saison. Nous, nous en avons commise une à Melbourne avec la stratégie. Nous avons eu aussi un problème sur la voiture au Red Bull Ring quand Lewis était en tête. »
« Il est vraiment sur une vague incroyable, fort dans la tête, la voiture lui va, et il adore conduire. »
Cette fois-ci, la course a été beaucoup plus tranquille sur le muret des stands : Toto Wolff n’a pas eu à ordonner à Valtteri Bottas de laisser passer Lewis Hamilton…
« On en avait beaucoup discuté, parce que la première chose que Valtteri m’ait dite à Sotchi, c’était ‘je comprends absolument la situation, si j’avais été dans ta position, j’aurais fait la même chose’. Mais Lewis avait dit ‘moi ça ne plaît pas, parce que Valtteri aurait dû gagner aujourd’hui, il était plus fort… A Suzuka, je veux justifier que je peux être champion du monde ». »
« Le départ a été bon pour nous. Quand vous êtes en confiance, vous pouvez pousser fort et quand vous sentez la voiture bien réagir, alors, vous êtes capable d’atteindre vos objectifs. »
La sérénité de Mercedes contraste nettement avec la précipitation et la fébrilité de la Scuderia Ferrari. Comment Toto Wolff fait-il pour mieux gérer la pression ?
« Après Spa, on est retourné à l’usine et on a dit ‘nous ne sommes que la deuxième voiture, il faut trouver la solution’. Et on a commencé à vraiment travailler fort. Notre esprit, c’est de dire qu’on aime ce qu’on fait, on a le meilleur job du monde, on va sur des beaux circuits, on aime la pression, et on est arrivé à la canaliser dans une positivité avec laquelle on récolte les résultats maintenant. »
« Les progrès que nous avons fait depuis Spa sont bons. Nous aimons la pression, nous l’embrassons. Le lundi matin, nous commençons par une réunion pour examiner les erreurs commises lors du week-end, et pour les régler. Cela signifie que des gens comme James Vowles [chef de la stratégie] peuvent dire ce qu’il faut dire, au moment où il le faut. »
Le championnat du monde apparaît plié pour tout le monde… sauf pour Toto Wolff qui demeure très prudent, comme à son habitude.
« C’est si important de vous réinventer en tant qu’équipe et de vous fixer de nouveaux objectifs. Nous avons des attentes ambitieuses, nous n’avons pas encore gagné les deux championnats mais nous y travaillons. »
« Ce n’est pas fini, il faut toujours rester sceptique, parce que ce n’est pas fait. »