Carlos Ramos s’attaque violemment à Williams
Le parlementaire vénézuélien sacrément remonté...
Il y a une quinzaine de jours, on apprenait que le Congrès vénézuélien entamait une enquête à la demande Carlos Ramos, un parlementaire de l’opposition, afin de rendre publique le contrat de sponsoring entre PDVSA, la compagnie pétrolière nationale, et l’écurie Williams F1 Team (voir notre information ici). Dans une lettre adressée à l’équipe qui fait rouler le pilote vénézuélien Pastor Maldonado (qui a d’ailleurs été confirmé pour 2012 hier soir, ndlr), Carlos Ramos demandait une copie du contrat original afin d’avoir le détail des montants perçus par Williams et les preuves de ces paiements.
Mais le membre du parti d’opposition UNT a reçu comme seule réponse un mot lui indiquant que c’était confidentiel. Il n’en fallait pas plus pour que le sang du Vénézuélien ne fasse qu’un tour et Ramos a donc envoyé un nouvelle lettre à l’équipe de F1. Une lettre qui a été rendue publique par la même occasion.
« Votre réponse suggère que Williams F1 a fait preuve d’une certaine diligence à l’égard de la législation du Venezuela concernant les dépenses publiques », commence Carlos Ramos dans sa lettre avant de devenir de plus en plus virulent. « Comme vous le savez, PDVSA est un conglomérat pétrolier entièrement détenu par l’Etat vénézuélien. (…). Le montant et les dépenses générales du budget de PDVSA sont une affaire publique ».
« Parrainer une équipe de F1 n’est certainement pas une dépense prioritaire pour une entité qui ne peut tirer aucun avantage commercial de telles dépenses capricieuses », poursuit le membre du Congrès. « Gardez à l’esprit que PDVSA n’est pas une marque commerciale et qu’il ne vend rien aux consommateurs avec sa marque qui est peinte à différents endroits sur votre voiture de course. La situation financière de Williams F1 est probablement un sujet de grande préoccupation pour ses propriétaires, employés et partenaires commerciaux. Cependant, il n’y a aucune explication valable pour que 28 millions de Vénézuéliens doivent payer la facture pour simplement aider Williams à survivre ».
« Je comprends pourquoi vous prenez l’argent de n’importe qui mais, il est impossible pour moi d’expliquer à mes électeurs et concitoyens, pourquoi diable nous perdons de l’argent avec votre équipe », continue Carlos Ramos dans sa diatribe envers l’équipe Williams avant d’énumérer différents articles de la Constitution du Venezuela, d’attaquer l’administration Chavez et de conclure : « Soyez assurés que le contrat entre Williams F1 Team et PDVSA ne restera pas confidentiel. Nous ne cesserons pas d’enquêter sur cette affaire et nous chercherons tous les moyens de résilier le présent contrat. De même, nous nous assurerons que les deniers publics vénézuéliens ne se perdront plus dans du sponsoring aussi volage et improductif ».
En plus de demander une copie du contrat original, Ramos souhaite également avoir la liste de toutes les personnes de PDVSA et des fonctionnaires du gouvernement qui auraient obtenu grâce à l’équipe Williams des traitements VIP et des pass pour assister à des courses de la saison 2011 de F1.