Button met le doigt sur sa grande faiblesse

Jenson Button a la réputation de souvent tirer son épingle du jeu lorsque les conditions de piste sont épouvantables ou lorsqu’une course est chaotique. Quel est son secret ?

“Je n’en ai pas la moindre idée,” s’exclame Jenson Button. “Pour quelle raison les autres sont moins bons dans ces conditions ? Vous ne posez pas la question à la bonne personne, vraiment. Peut-être que j’ai des sensations différentes au volant.”

“Ce n’est pas vraiment la réponse à votre question, mais peut-être que les nouveaux circuits me conviennent moins bien que les anciens comme Spa ou Suzuka et c’est dû à mon style de pilotage. Ces circuits me conviennent mieux que ceux qui sont situés sur un parking de supermarché. Lorsqu’il y a des zones de dégagement qui vous permettent de freiner très tard et bloquer vos roues avant de sortir et de revenir en piste, cela ne me convient pas. Je ressens les limites de la piste et je ne vais pas au-delà. Il est rare que je dépasse les limites de la piste.”

Pourrait-il être plus agressif en course ? “Peut-être, mais mon intelligence me dit que j’utilise mon agressivité de la bonne façon. J’utilise mon agressivité différemment, notamment dans mes duels roues contre roues. Je pense être assez correct dans tout ce que je fais et je suis donc satisfait de mon agressivité en piste. En revanche, si on parle de l’agressivité nécessaire pour faire monter mes pneus à la bonne température, je n’y arrive pas. Ce n’est pas mon style de pilotage,” poursuit le pilote anglais.

“Mon équipier arrive à mieux faire chauffer ses pneus que moi, cela a toujours été mon point faible. C’était déjà le cas lorsque j’étais chez Brawn. J’ai vraiment été en difficulté dans la seconde moitié de la saison 2009, lorsqu’il faisait plus frais comme à Silverstone ou au Nurburgring. Cela avait été très très difficile pour moi. Cela avait été la même chose chez McLaren face à Lewis (Hamilton). Faire chauffer les pneus a toujours été ma grande faiblesse,” ajoute-t-il.