Button et les vibreurs du Red Bull Ring
Difficile de vraiment savoir quoi faire
Selon Jenson Button, supprimer les vibreurs qui ont tant fait parler sur le Red Bull Ring n’est pas une solution. Depuis plusieurs années, la FIA cherche en effet comment empêcher les pilotes de sortir de la piste et surtout d’en tirer un avantage.
Sur le Red Bull Ring, l’ajout d’imposants vibreurs jaunes à la sortie des virages clés était controversé mais, parce qu’une poignée de pilotes a vécu une expérience malheureuse avec ces vibreurs, on ne peut que souligner leur efficacité.
Lesdits vibreurs ont eu raison de quatre suspensions au cours du week-end autrichien de Formule 1. Pourtant, la FIA reste ferme et considère ces vibreurs comme efficaces, et les pilotes qui ne les apprécient pas peuvent simplement s’en éloigner.
L’ancien champion du monde Jenson Button admet que la série de défaillances de suspension n’est pas normale, mais il ajoute que la FIA est en droit de fixer des limites aux pilotes.
"Il est difficile de vraiment savoir quoi faire", a déclaré le pilote McLaren. "On ne peut pas simplement se débarrasser des vibreurs car sinon, où se trouve la limite ? Bientôt, nous piloterons dans la campagne autour du circuit… C’est difficile, particulièrement pendant les qualifications. Mais pendant la course, nous avons tout intérêt à limiter les passages sur les vibreurs."
Button souligne que bien que les vibreurs soient hors des limites du circuit, les pilotes les utilisent surtout comme points de référence pour gagner en rapidité et améliorer leurs temps.
"Ce n’est jamais agréable d’avoir un problème sur la voiture, car nous prenons déjà suffisamment de risques. Mais le circuit du Red Bull Ring dispose de nombreuses zones de dégagement et ce n’est donc pas un problème."
"En qualifications, on pousse à la limite et on utilise autant que possible les vibreurs. En Autriche, on les considère comme les limites de la piste, et au lieu que la ligne blanche ou le vibreur incliné serve de délimitation, on se base sur ces vibreurs jaunes."
"Là où c’est délicat, c’est qu’ils sont dans des virages extrêmement rapides et, pour suivre la meilleure trajectoire possible, il faut s’en rapprocher un maximum. C’est quand nous faisons une erreur, que nous sortons de la piste et que nous roulons sur ces vibreurs que nous avons des problèmes."
"Il est rare de voir autant de problèmes de suspensions. En regardant les images, on ne comprend pas ce qui se passe. Que ce soit pour la Toro Rosso ou Nico Rosberg, l’impact ne semblait vraiment pas important."