Brown : Ron Dennis a toujours vu les intérêts de McLaren
Il pense que son prédécesseur aurait aussi quitté Honda
Zak Brown a grandement œuvré pour McLaren lors de ses débuts à la tête de l’équipe, réorganisant la structure afin de la faire remonter au sommet de la hiérarchie.
Parmi les décisions prises, la plus importante reste celle de se séparer de Honda, afin de ne pas subir une fuite des cerveaux, des sponsors et des pilotes à Woking. Une bonne idée puisqu’elle a effectivement poussé Fernando Alonso à rester.
Malgré les attaches de McLaren avec Honda, Brown reste persuadé que tout dirigeant de l’équipe aurait pris cette décision, y compris Ron Dennis dont les liens avec le constructeur nippon étaient solides.
"Je pense qu’il l’aurait fait" réagi Brown à la question de savoir si Dennis aurait lui aussi rompu le contrat liant McLaren et Honda.
"Il était présent lorsque les conversations ont eu lieu et je pense que Ron a toujours vu et verra toujours les intérêts de McLaren au plus profond de lui. Il est Monsieur McLaren. Cela le ronge autant que nous de ne pas nous voir gagner des courses".
Brown a compris dès les essais hivernaux que sa patience serait mise à bout et que le mariage avec Honda se terminerait rapidement : "Nous savions que nous avions des problèmes à Barcelone et nous avons travaillé dur, six mois durant, afin de trouver des solutions qui nous permettraient d’être plus compétitifs en 2018".
"Finalement, après avoir essayé plusieurs choses de plusieurs manières, nous avons compris que nous n’y parviendrions pas. Trois saisons représentent une longue durée en Formule 1 et nous avions besoin de changer de direction afin de ramener l’écurie au sommet".
Un changement de direction qui a été finalement officialisé en septembre, lorsque McLaren et Renault ont annoncé leur union pour trois saisons, tandis que Honda a rejoint Toro Rosso. Brown confirme que les deux parties se sont séparées en bons termes.
"Nous sommes reconnaissants envers Honda. C’est une belle entreprise avec des gens intéressants. Notre relation a toujours été forte et l’est encore, ce qui fait que nous n’écartons pas l’idée de travailler ensemble dans le futur. Nous leur souhaitons le meilleur mais nous avions besoin de prendre des décisions délicates dans notre meilleur intérêt".
"Cette relation était bien plus solide que les gens le pensaient. Nous avons tous travaillé ensemble, vécu les mêmes frustrations ensemble, mais nous ne nous sommes jamais hurlé dessus et au final, nous avons quand même partagé un barbecue au Japon et des toasts et du champagne à Abu Dhabi".