Briatore : Singapour, ce n’est pas moi
C’est le tribunal qui l’a dit
Si Flavio Briatore n’est plus un habitué du paddock aujourd’hui, c’est à la suite de la course “truquée” de Singapour en 2008 lorsque l’équipe Renault demanda à Nelson Piquet d’envoyer sa monoplace dans le mur afin de favoriser la course de son équipier Fernando Alonso ;
Que pense aujourd’hui Flavio Briatore de cette affaire ? “La cour (le tribunal de grande instance) de Paris a été très claire : je ne suis pas du tout concerné par cette affaire. C’est que dit ce jugement,” confie Flavio Briatore à l’édition anglaise du magazine F1 Racing.
Le tribunal a-t-il vraiment dit cela ? “Oui, c’est quelque chose d’officiel. Il n’y avait aucune preuve de mon implication dans ce qui s’est passé à Singapour et c’est pour cette raison que j’ai gagné ce procès. Je n’ai rien de plus à dire que ce que j’avais dit à l’époque. S’il y a des gens qui affirment encore que ce qui s’est passé à Singapour est vrai, alors pour quelle raison ai-je licencié Piquet au milieu de la saison suivante ? Pour quelle raison aurais-je pris ce risque ?”
“Fernando Alonso était de retour dans l’équipe et pour moi, le deuxième pilote n’avait aucune importance. Je respecte ce qui a été dit au tribunal. Ensuite, j’ai trouvé un accord avec Jean Todt pour que la FIA ne fasse pas appel. J’avais la responsabilité de l’équipe, car c’est moi qui en était le directeur, mais tout cela est fini maintenant.”
Etait-ce une période difficile pour lui ? “Oui, mais j’avais de toute façon des envies d’arrêter à cette époque. L’année précédente je voulais déjà arrêter, mais Fernando revenait chez nous après une saison chez McLaren et cela n’aurait pas été correct de ma part de partir. Mais j’étais ravi à l’idée de partir. A l’époque, la F1 c’était une histoire terminée pour moi.”
“Bien sûr cette affaire a été dure pour moi, car certains m’ont traité comme un criminel. C’était injuste. Dans son enquête, la FIA avait un témoin anonyme et personne ne connaît son identité. Ce monsieur X était leur argument principal contre moi, mais ce dernier n’a jamais signé sa déclaration. Pour moi, il est plus facile aujourd’hui de dire que je respecter la décision du tribunal et de m’en tenir à ça. Ces choses vous rendent plus fort. J’ai passé des moments formidables en F1 et aujourd’hui je passe des moments formidables avec ma famille. J’ai beaucoup de chance, car je suis en bonne santé. Je ne suis pas rancunier ; je n’ai aucune envie de vengeance. Il n’y a pas le moindre drame. Je m’amuse aujourd’hui et c’est la chose la plus importante,” ajoute le flamboyant italien.