Brawn a longtemps ignoré que Ferrari disposait d’un droit de véto
Un tournant en 2005
Dans le livre Total Competition, co-écrit avec l’ancien directeur exécutif de Williams, Adam Parr, Ross Brawn révèle qu’il n’a été mis au courant du droit de véto que possédait Ferrari qu’en 2005. Soit huit années après avoir rejoint la Scuderia.
Ce droit de véto dont dispose Ferrari pour s’opposer à certaines règles n’a été rendu public qu’en 2009 alors que l’équipe italienne en disposait depuis les années 80.
"Je ne savais pas que nous avions un droit de véto à l’époque," dit-il.
Jean Todt dirigeait alors Ferrari. "Nous n’avons jamais utilisé cette possibilité. Et je ne pense pas que Jean pensait à le faire. Nous savions que cela aurait été la mauvaise chose à faire que d’utiliser ce droit de véto," ajoute Brawn.
Ce droit de véto aurait toutefois pu bien servir à Ferrari lorsque la FIA et certaines équipes (chaussées par Michelin) ont décidé d’interdire les changements de pneus en course en 2005, afin de mettre un terme à la domination de Ferrari depuis 5 ans.
Le véto n’a pas été brandi mais il a mené, indirectement, à la débâcle du Grand Prix d’Indianapolis en 2005. Seules 6 voitures chaussées en Bridgestone avaient participé à cette course, les pneus Michelin ne supportant pas les charges dans le "banking".
"Nous nous sentions vraiment lésés par le changement de règles. Alors, dans notre esprit, nous n’avons eu aucune sympathie pour toutes ces équipes qui ont eu un problème (à Indy)," révèle Brawn.
Des compromis avaient été proposés pour que les équipes en Michelin puissent participer à la course, comme une chicane dans le banking. Refusés !