Boutsen : Vandoorne aurait dû au moins être au niveau d’Alonso
Pourquoi le Belge a perdu sa place selon son compatriote
Les Belges à avoir bien réussi en Formule 1 sont malheureusement peu nombreux depuis les débuts du championnat du monde.
Le dernier en date est Thierry Boutsen, qui a réussi à gagner 3 Grands Prix. Stoffel Vandoorne était bien pressenti pour faire beaucoup mieux, tant il avait dominé les catégories junior.
Mais le jeune pilote n’a pas réussi à convaincre, dans un environnement aussi difficile que celui de McLaren, une équipe en crise depuis de nombreuses années. Résultat, il doit quitter le sport, n’ayant même pas été repris par une autre équipe en tant que titulaire.
Pourquoi laisser tomber ainsi le champion de Formule 2 ? Pour Boutsen la raison est très simple.
"En fait, Stoffel Vandoorne a eu la chance de rouler pendant deux années en Formule 1. Il a donc eu la chance de pouvoir démontrer ce qu’il pouvait faire. Pour diverses raisons, il n’y est pas arrivé, mais il aurait dû au moins montrer qu’il était au moins aussi rapide que Fernando Alonso pour pouvoir garder sa place en F1. Le seul comparatif valable, c’est son équipier," analyse-t-il à la RTBF.
"Et son équipier a toujours été devant avec une bonne 1/2 seconde à chaque fois, bien que parfois, en course, Stoffel ait roulé à la même vitesse qu’Alonso mais sinon il a toujours été derrière. Il y a plusieurs explications à cela : le pilotage, des problèmes techniques ou encore la voiture qui ne répondait pas aux attentes. Peu importe, Stoffel Vandoorne a eu deux saisons pour démontrer son talent et il n’y est pas arrivé. C’est dommage pour lui car sa carrière en F1 va s’arrêter maintenant."
Vandoorne gardera un petit lien avec la F1, en pilotant sur le simulateur de Mercedes. Mais rien ne vaut un baquet, aussi modeste soit-il pour préserver ses chances de faire une longue carrière en F1.
Cela "attriste" Boutsen.
"Bien sûr car Stoffel a le talent pour être en F1. J’en suis persuadé, mais il n’a pas réussi à le prouver, et la F1, c’est comme ça. Un univers impitoyable. Les pilotes sont comme des kleenex. On s’en sert quand ils sont bons et puis, dès qu’ils sont un peu moins bons, on les met dehors."
Selon le Belge, son compatriote doit avant tout se reconstruire sur le plan du mental.
"A partir du moment où ça marche moins bien que prévu, on commence à se poser des questions. On se tracasse et puis on gamberge suite aux difficultés qui se présentent. Donc, on n’est pas dans un bon état psychologique pour être performant. Je pense toutefois que si Stoffel se reprend en Formule E et commence à gagner des courses, il sera plus fort psychologiquement. Il pourrait alors peut-être revenir en F1 et dominer son sujet mais pour l’instant il n’y est pas arrivé. Du moins, pas encore."