Boullier a mis Grosjean en haut de sa liste
Si Kubica ne revient pas, le Français sera prioritaire
Dans une interview accordée au site officiel de la Formule 1, Eric Boullier n’a pas caché sa volonté de mettre Romain Grosjean dans un baquet Lotus Renault en 2012 au cas où Robert Kubica ne pourrait reprendre la compétition.
« Il (Romain Grosjean, ndlr) fait partie du plan », a répondu le directeur de l’écurie lorsqu’il lui a été demandé si le Français était considéré pour devenir titulaire en 2012. « Nous aimerions l’avoir dans la voiture si Robert (Kubica) ne peut pas revenir. Il est vrai qu’en 2009, il n’était pas prêt pour être en Formule 1 et il s’était clairement grillé. Même si sa performance était assez bonne – il n’était qu’à trois dixièmes du rythme de Fernando (Alonso) -, la voiture n’était pas très bonne à ce moment là et ça rend encore plus difficile le travail d’un jeune pilote qui débute en F1. Quand il roule le vendredi, il montre qu’il peut livrer de bons commentaires. C’est clair qu’il a du talent et tout le monde est convaincu de cela. C’est mon travail de le faire passer à l’étape supérieure ».
Eric Boullier est même catégorique lorsqu’on lui demande de confirmer la présence de Grosjean en tant que titulaire au cas où Kubica ne reviendrait pas. « Oui, oui, et je ne l’ai jamais caché depuis des semaines et mêmes des mois. Donc si Robert ne revient pas, il est définitivement au sommet de notre liste », a ajouté le team principal en précisant que Renault n’avait rien à voir dans cette décision à venir. « Nous avons un contrat avec Renault jusqu’à la fin 2013 mais, le pilote et le moteur sont deux choses totalement différentes ».
Mais qu’en est-il de la situation de Robert Kubica actuellement ? « Nous avons une obligation morale de lui donner une chance », avoue Eric Boullier. « Prendre une décision en octobre ou en novembre ne changerait rien dans cette équipe vu que le marché des pilotes est plutôt fermé. Je suis dans l’attente de savoir comment il se sent et j’ai besoin d’un engagement de sa part. C’est lui qui m’a mis dans le pétrin cette année et maintenant, s’il ne peut pas revenir, il doit nous le dire. Ce que je veux, c’est qu’il s’engage à me dire : « Oui, je peux le faire » ou « Non, je ne peux pas le faire ». La voiture est prête pour un test et si cela prend du temps alors évidemment c’est parce qu’il n’est pas encore prêt ».
Se projetant un peu plus loin que 2012, le directeur de LRGP avoue qu’il aimerait beaucoup avoir de grands noms dans ses voitures d’ici peu. « Dans le court terme, - dans les deux à trois prochaines années - , je veux deux grands noms. 2012 sera encore une année de reconstruction pour l’équipe et nous ne sommes pas en position d’attirer de grands noms actuellement. De toute façon, le marché des pilotes est fermé pour 2012. Notre priorité n’est donc pas d’avoir un grand nom dans la voiture mais, d’avoir une voiture rapide qui pourra ensuite être confiée à un grand nom pour gagner des courses. Nous devons le faire dans cet ordre et non dans l’inverse, même si je conviens qu’un grand pilote aiderait à rendre la voiture meilleure, c’est sur ».