Boullier : Nous ne pouvons pas pousser la MP4-30 pour le moment

Le directeur de course de McLaren, Éric Boullier, est récemment revenu sur les causes des piètres performances de ses voitures cette année : selon ses déclarations au site officiel de la F1, le châssis semble sain mais l’écurie essaie de compenser la faiblesse relative du moteur en n’utilisant que peu d’appuis aérodynamiques, ce qui se ressent en ligne droite comme en virage.

« Nos deux pilotes disent que la voiture se comporte bien et que son équilibre est bon mais, pour le moment, nous ne pouvons pas la pousser. Nous devons nous contenter d’un faible niveau d’appuis aérodynamiques et nous manquons donc de vitesse sur chaque partie du circuit. Si nous parvenions demain à utiliser tous nos appuis, nous gagnerions non pas quelques dixièmes, mais bien quelques secondes. »

Et pour cela, il faudrait réussir à exploiter au maximum les capacités du propulseur Honda.

« Ce n’est pas uniquement lié à la puissance du moteur car l’agrément de conduite entre aussi en jeu et c’est un mélange complexe. À titre d’exemple, nous disposons tous de la même puissance électrique, mais certains moteurs sont meilleurs que d’autres à la récupération d’énergie. C’est d’ailleurs pour ça qu’on voit des différences entre les qualifications et la course. »

« Nous ne sommes pas en mesure d’utiliser toute la puissance de notre récupération d’énergie parce que si nous le faisons, nous rencontrons des problèmes de fiabilité, ce qui en retour dégrade nos performances. Mais le potentiel est là ! Reste à trouver le remède pour l’exploiter, car déployer toute la puissance du MGU-K en ligne droite permet de gagner beaucoup de temps chaque tour. »

Boullier admet qu’il ne sait pas si McLaren aura trouvé ledit remède d’ici deux, quatre ou même dix courses et qu’avec des abandons dans le premier tour en Autriche puis en Angleterre, le destin semble se liguer contre son équipe.

« Ces incidents nous retardent dans notre programme à chaque fois. Quand nous ne pouvons pas valider la voiture, nous devons repousser le développement de la prochaine évolution aérodynamique parce que nous n’avons pas pu tirer de conclusion pour savoir dans quelle voie nous engager. »