Boullier : Dennis me laisse la liberté de m’exprimer
Au travail pour redresser McLaren
Avant le Grand Prix à domicile de McLaren, ce week-end à Silverstone, Eric Boullier s’est confié à la presse sur ses premiers mois à la tête de l’équipe de Woking. Il admet avoir trouvé un team et du personnel moralement touché par plusieurs années sans titre mondial et une année 2013 particulièrement médiocre, sans aucun podium.
"Le moral était vraiment mauvais. Les gens attendaient qu’un leader reprenne les choses en main. L’ambiance était un peu celle du stand by. Evidemment le personnel travaillait beaucoup mais il ne savait pas dans quelle direction aller. A droite ? A gauche ? En haut ? Indirectement il soufflait qu’il voulait un nouveau leader," explique Eric Boullier.
"McLaren a dominé en F1, a gagné beaucoup de courses et a toujours démontré pouvoir se remettre d’une situation difficile qu’elle ne regardait plus ce qui se faisait à l’extérieur. La confiance en soi était peut-être un peu trop grande ou mal placée."
McLaren affirmait vouloir gagner cette année. Ron Dennis a-t-il été trop confiant ?
"Je pense qu’on lui a dit qu’il y avait une opportunité et il a juste répété ce qu’on lui a dit mais c’était un peu trop optimiste," admet Boullier.
Le Français a-t-il une vraie liberté à la tête de McLaren ou Ron Dennis veille-t-il sur tout ?
"Je ne suis pas le genre de gars à demander tous les jours si je peux faire ci ou ça. Non. Je suis quelqu’un de responsable et je rends des comptes. Ron m’a embauché parce qu’il pense que je peux faire du bon travail. J’ai besoin de liberté pour le faire et c’est le cas."
Restructurer a été sa première étape. L’organisation devenait pesante pour la créativité de la majorité des ingénieurs selon Boullier.
"Disons que certaines parties dominaient les autres. Si vous avez 250 ingénieurs, vous voulez utiliser 250 cerveaux et non 10."