Boullier : A Monaco, on a juste fait le boulot
Il est conscient que McLaren vaut mieux
McLaren a enregistré son meilleur résultat de la saison à Monaco avec la cinquième place de Fernando Alonso, mais aussi en marquant douze points qui lui permettent de prendre la septième place du classement constructeurs et de se rapprocher de son objectif réaliste, la cinquième position. Cependant, la course monégasque a aussi révélé les problèmes dont souffre le châssis de la MP4-31 puisque sur un circuit qui le met en avant, ses performances ont été décevantes.
De quoi tempérer l’optimisme d’Eric Boullier : "On ne célèbre pas ce résultat. On a juste fait le boulot, nous avons de bons pilotes, une bonne équipe, on a adopté une bonne stratégie et c’est une bonne récompense pour les mécaniciens et les pilotes car je pense que Fernando et Jenson se sont amusés. Mais l’ambition de McLaren est la victoire, et ces résultats ne nous emballent pas. On ne devrait pas le dire car on a besoin d’être satisfaits, mais c’est le cas".
Le Français ne préfère pas non plus relever le fait que Fernando Alonso ait réussi à retenir Nico Rosberg pendant une longue partie de la course, probablement conscient que cette performance relève essentiellement des caractéristiques particulières du circuit urbain et non de la monoplace anglaise.
"Vous ne trouverez rien pour me rendre heureux" insiste-t-il en plaisantant. "C’est un bon résultat pour l’équipe, c’est bien de marquer des points et de saisir chaque occasion d’en marquer mais c’est le minimum à attendre de notre part donc ça ne m’emballe pas. Nous devons continuer à travailler, nous espérions être plus performants à Monaco, nous ne l’étions pas et nous savons maintenant pourquoi".
Eric Boullier trouve cependant un motif de satisfaction en relativisant les cinquante secondes qui séparaient Alonso, cinquième, de la quatrième place de Sebastian Vettel à l’arrivée : "Il faut faire attention à cet écart parce que nous économisions les pneus. Si l’on regarde le déroulement de la course, Button était seul et a pu attaquer et il tournait quelques secondes plus vite que Fernando qui gérait juste son rythme pour être sûr que les pneus iraient au bout de la course. Ce n’est pas notre vrai rythme, l’écart entre Vettel et nous n’est pas représentatif".