Bottas a frôlé la correctionnelle avec les Pirelli en Espagne
Il ne lui restait plus qu’un tout petit peu de gomme
Valtteri Bottas avait dû rentrer assez tôt aux stands lors du Grand Prix d’Espagne, au 19e tour, pour s’aligner sur la stratégie de Sebastian Vettel et de Kimi Räikkönen. Il a donc dû effectuer un long relais de 47 tours en médiums.
Le pari de Ferrari a finalement échoué puisque le Finlandais n’est pas rentré une deuxième fois aux stands… mais il s’en est fallu de peu.
« Il est juste de dire que nous avions extrêmement peu de marge » a reconnu James Vowles, le stratégiste en chef. « Si la course avait duré un tour ou deux de plus, nous aurions pu avoir de très, très gros problèmes. »
L’apparition de la voiture de sécurité virtuelle avait poussé Ferrari à arrêter une deuxième fois Sebastian Vettel, au contraire de Mercedes qui choisit de laisser son Finlandais en piste.
« Nous avons conclu, en se fondant sur les preuves qui montraient une forte possibilité de voir Sebastian Vettel s’arrêter de nouveau, qu’il fallait laisser Valtteri en piste » poursuit Vowles.
« Il est très peu probable que le scénario aurait été le même si nous avions arrêté Valtteri une deuxième fois. Nous lui avons dit de rester en piste, plutôt que de rester juste derrière Vettel et les Red Bull, car dans ce cas il aurait pu finir à une position moins bonne que la 2e – qui reflétait le potentiel de la voiture. »
Les Pirelli ont tenu le choc jusqu’au bout pour Valtteri Bottas mais une désillusion de dernière minute, comme à Bakou, a failli menacer le doublé Mercedes.
« Les tout derniers tours ont été très, très tendus pour Valtteri. Nous savions qu’il ne resterait quasiment plus de gomme sur le pneu avant-gauche. »
La fin de course était d’autant plus tendue qu’une Red Bull conduite par Max Verstappen revenait fort dans les derniers tours.
« Valtteri avait huit secondes d’avance sur la Red Bull. Nous avons essayé d’utiliser de la manière la plus délicate possible le temps en course qu’il restait. On a demandé à Valtteri de ralentir lors de certaines séquences-clefs dans les virages pour s’assurer de bien prendre soin de ce pneu avant-gauche, tout en veillant à ne pas perdre de température dans le peu de gomme qui restait ! »
« C’était un équilibre très, très délicat. Valtteri a fait un travail absolument incroyable, et je n’exagère en rien. Nous l’avons mis dans une position très difficile et il l’a gérée de manière absolument parfaite. Il a amené ce pneu jusqu’au bout de la course, juste comme on lui a demandé de faire. »
« Nous avions décidé de prendre le risque. Nous avons emmené les pneus jusqu’à la fin de la course. C’était extrêmement serré, c’était un choix très osé, mais finalement, l’histoire est bien terminée pour nous. »