Bon anniversaire à Vitaly Petrov !

28 ans aujourd’hui

Par Franck Drui

8 septembre 2012 - 14:18
Bon anniversaire à Vitaly Petrov !

Vitaly Petrov est né à Vyborg, ville située sur l’isthme de Carélie, le 8 septembre 1984. Bon anniversaire à lui pour ses 28 ans aujourd’hui !

C’est à l’âge de 17 ans, en 2001, qu’il fait ses premiers pas en course automobile, en Coupe Lada. Il remporte ce championnat en 2002 en réalisant l’exploit de gagner toutes les courses de la saison. Il dispute et gagne aussi deux courses de Formula RUS.

Repéré par Renault, le jeune pilote russe passe véritablement à la monoplace en 2003. Il dispute le championnat italien de Formule Renault pour l’équipe Euronova, mais ne brille guère, puisqu’il finit seulement dix-neuvième au classement final. Il court aussi quelques manches d’Eurocup Formule Renault 2.0, ainsi que la saison hivernale du championnat britannique. Il obtient quelques résultats dans cette dernière catégorie, puisqu’il gagne une course et finit quatrième au général. Enfin, toujours en 2003, il est au départ d’une manche d’Euro F3000 à Pergusa.

En 2004, Petrov se reconcentre sur la Russie et s’engage dans le championnat Lada Révolution. Il signe la pole à chaque course, mais ne finit que second au général. Il effectue également quelques courtes apparitions en Formule Renault et en Euro F3000, sans succès.

En revanche, 2005 est une brillante année pour Vitaly. Il écrase la Lada Révolution avec dix victoires et remporte facilement le titre. De plus, il triomphe dans le championnat russe de Formule 1600 avec cinq succès.

Pour 2006, Petrov s’engage à temps plein en Europe, de nouveau en Euro F3000. Réengagé par Euronova, il réalise une brillante saison avec quatre victoires, à Budapest, au Mugello, à Silverstone et à Barcelone, ce qui lui permet de finir troisième au classement final. Il fait aussi une apparition remarquée lors d’une manche disputée à Brno des Masters internationaux d’Euro F3000, dans laquelle il signe la pole avant d’abandonner.

Mais surtout, le pilote russe fait ses débuts en GP2, l’antichambre de la Formule 1. Il court en effet les dernières courses de la saison pour David Price Racing. Il parvient à terminer sept manches sur huit disputées, mais ne fait pas mieux que dixième, et n’inscrit donc aucun point.

En 2007, Petrov est complètement engagé en GP2, au sein de l’équipe Campos. Il est dominé toute l’année par son équipier Giorgio Pantano et ne rentre que rarement dans les points. Il sauve sa saison in extremis en remportant la victoire lors de l’avant-dernière manche à Valence. Il finit treizième au général, avec seulement 21 points contre 59 pour Pantano.

Lors de l’intersaison 2007-2008, il montre cependant de belles choses en GP2 Asia. Il est troisième de ce championnat d’hiver, avec un succès à Sepang. Pour la saison 2008, Vitaly rempile avec Campos. Il réalise de bien meilleures performances et rentre plus régulièrement dans les points. En août, sur le circuit urbain de Valence, il décroche son deuxième succès en GP2. Il termine cette fois septième, mais son équipier Luca di Grassi, pourtant arrivé en cours d’année chez Campos, finit quant à lui troisième. Ainsi, même s’il paraît en progrès constants, la réputation de Petrov n’est que celle d’un bon second couteau.

Il concourt à nouveau en GP2 Asia lors de l’hiver 2008-2009, toujours avec Campos, et ne décroche à nouveau qu’une victoire, encore à Sepang. Pour la saison régulière, il signe chez une autre équipe espagnole, Barwa Addax. Son début d’année est excellent. Il est deuxième à Barcelone, à Monaco, puis vainqueur en Turquie. Il apparaît alors comme un sérieux prétendant au titre contre ses rivaux Romain Grosjean et Nico Hülkenberg. Mais il connaît vers l’été un court passage à vide qui lui fait perdre pied par rapport à Hülkenberg. Ainsi, malgré une victoire à Valence et de bons classements en fin de saison, il doit se contenter du statut de vice-champion. Ce résultat est toutefois est excellent pour Petrov, qui pour la première fois semble capable de pouvoir prétendre à un volant en Formule 1.

Effectivement, au cours de l’intersaison 2009-2010, Petrov est contacté pour obtenir une place dans son ancienne équipe Campos, qui prépare son entrée en F1. Mais une bien meilleure opportunité va s’offrir à lui. Renault vient en effet de céder une partie de son écurie officielle à la société Genii Capital. Celle-ci cherche un pilote payant à mettre dans le baquet de la seconde Renault. Grâce à ses soutiens financiers, Petrov fait figure de candidat idéal. Son père Alexander Petrovic obtient un crédit de 15 millions d’euros à verser en deux fois, en mars et en juillet, en échange d’un contrat pour son fils. L’accord est conclu et Petrov est titularisé fin janvier par Renault, aux côtés de Robert Kubica. Il devient ainsi le premier pilote russe de l’histoire de la F1.

En tant que pilote payant, Petrov n’est pas jugé d’un œil très favorable par les amateurs de Formule 1. Sa saison 2010 est comme prévue des plus difficiles. La Renault R30 est une bonne voiture capable de jouer régulièrement les points, mais le jeune Russe n’est clairement pas capable d’en tirer tout le potentiel. Ainsi seul Kubica peut briller à son volant. Le début de saison de Petrov est très délicat, puisqu’il connait trois abandons en trois courses. Puis il se fait remarquer en Chine en terminant à une belle septième place sous la pluie, après avoir dépassé Michael Schumacher. Malheureusement la suite n’est pas du même tonneau : souvent mal qualifié, Vitaly termine ses week-end dans l’anonymat du peloton, très loin de son équipier.

Il connait toutefois quelques embellies. Ainsi en Hongrie, sur l’exigent Hungaroring, il se qualifie septième, devançant pour la première fois Kubica, et termine cinquième, son meilleur résultat de la saison. Un mois plus tard en Belgique, il part avant-dernier après avoir détruit sa voiture en qualifications mais finit neuvième. Cependant tout ceci ne fait pas oublier ses tristes performances générales. Pour ne rien arranger, il commet en fin de saison une grossière erreur au départ du GP du Japon à Suzuka. Après avoir en effet doublé Nico Hülkenberg, il se rabat bien trop tôt devant l’Allemand, l’accroche et s’expédie dans le mur après quelques mètres... De plus lors de la course suivante en Corée du sud, il fracasse sa R30 dans un mur à haute vitesse.

C’est finalement lors de la dernière course à Abou Dhabi que Petrov se fait le plus remarquer. Outre une très belle sixième place, il acquiert la haine, par ailleurs stupide, des supporters espagnols pour ne pas s’être laissé dépasser par Fernando Alonso, contribuant ainsi à l’échec de ce dernier dans la quête du titre mondial.

A la fin de ce championnat, le bilan est assez accablant : Kubica a inscrit 136 points, Petrov seulement 27. La logique aurait voulu qu’il prenne la porte, mais l’ouverture de la Russie vers le monde du sport automobile va le sauver. En effet, c’est en 2010 que Vladimir Poutine et Bernie Ecclestone signent un contrat portant sur l’organisation d’un Grand Prix de Russie à l’horizon 2014. Petrov devient ainsi un véritable ambassadeur pour son pays, tandis que ses sponsors le soutiennent plus que jamais. En novembre, le Group Lotus devient le sponsor de l’équipe. Celle-ci devient ainsi Lotus Renault GP tandis que Genii Capital rachète 100% des parts. Mais cette vente ne change rien à la situation de Petrov. Soutenu par son patron Éric Boullier, par de puissants sponsors et par le gouvernement russe, il est reconduit pour deux saisons par l’équipe anglo-française.

Pour 2011, Kubica aurait dû demeurer son équipier, mais suite à un grave accident survenu en rallye, c’est l’expérimenté Nick Heidfeld qui devient le n°1 de l’’équipe. Celle-ci nourrit de grandes ambitions grâce à sa nouvelle R31 contenant un système d’échappements novateur.

La saison débute en fanfare pour Vitaly. A Melbourne, il se qualifie en sixième position et obtient en course la troisième place à la régulière. Ce premier podium augure d’une excellente saison mais hélas est sans lendemain. En effet les performances de la R31 vont décroître très vite. En début de saison, Petrov peut lutter pour de gros points avec les Ferrari et les Mercedes. En fin d’année, décrocher le point de la dixième place est une performance. Dès le début de la saison européenne la situation se détériore. Certes le jeune Russe parvient à la surprise générale à faire jeu égal, voire à dominer Heidfeld, ce qui coûtera son volant à l’Allemand à la fin de l’été. Mais il ne parvient pas pour autant à transcender les performances de sa machine : la cinquième place obtenue sous la pluie au Canada sera le dernier bon résultat de la saison. Si Heidfeld ne s’est pas imposé comme le leader de l’équipe, le costume demeure beaucoup trop grand pour Petrov. En fin de saison, il n’a pas grand mal à dominer son nouvel équipier Bruno Senna, mais ne fait pas mieux neuvième en course. Pire il subit encore certaines « pannes de cerveau », comme en Corée où il emboutit l’arrière de la Mercedes de Schumacher suite à un freinage raté.

Ainsi il termine la saison au dixième rang et avec 37 points, soit dix de mieux qu’en 2010. Mais si on enlève à ce total les quinze points de sa troisième place australienne, le bilan est beaucoup moins reluisant.

Cette fois-ci, ses commanditaires ne suffisent pas à sauver sa place. L’écurie, qui va prendre le nom de Lotus, a engagé pour 2012 Kimi Räikkönen et le champion de GP2 Romain Grosjean. Vitaly se retrouve donc sans volant. Néanmoins ses appuis font de lui un pilote très convoité par les petites équipes en mal de liquidités. Après avoir pris langue avec l’équipe « nationale » Marussia, il chipe finalement au dernier moment (février 2012) le volant de Jarno Trulli chez Caterham-Renault.

Cette saison il est légèrement dominé par Heikki Kovalainen mais il fait bonne figure. Cependant le Russe s’est récemment alarmé pour 2013, ayant perdu le soutien du gouvernement de son pays et de certains de ses sponsors.

Biographie : notre partenaire, www.statsf1.com

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