Bob Bell tire des leçons positives de Monaco avant le Canada

Une bonne interaction au sein de l’équipe

Par Franck Drui

4 juin 2017 - 10:02
Bob Bell tire des leçons positives (...)

Après un rendez-vous compliqué sur le Rocher de Monaco, le directeur de la technologie de Renault F1, Bob Bell, souhaite rectifier le tir sur un tracé rapide, celui de Montréal, réputé pour ses gros freinages.

Qu’avez-vous appris à Monaco ?

Il y a des points positifs, même si nous sommes rentrés bredouilles d’un week-end « pénible ». Jeudi, nous étions décrochés, mais nous avions la chance de disposer du vendredi pour approfondir nos analyses, voir ce qui n’allait pas et y remédier. La communication entre nos départements était excellente. Cette journée supplémentaire a aidé notre travail, mais la réaction de l’équipe - y compris tous ceux à Enstone et à Viry - était admirable.

Concernant nos problèmes, Nico avait une boîte de vitesses qui arrivait à la fin de son cycle de six courses. Nous connaissions le risque avant le Grand Prix et il s’est concrétisé. Nous avons réfléchi à son remplacement avant le départ, avec la pénalité de cinq places en tête. Si l’élément avait tenu, nous aurions marqué de gros points. Si nous l’avions remplacé, nous serions partis plus loin et le top dix constituait dès lors un défi de taille. Nous devons travailler pour nous assurer que cela ne se reproduise plus. Le prochain cycle est d’ailleurs une évolution destinée à contrer les difficultés rencontrées depuis le début de saison. Jeudi, nous avons eu des soucis sur nos deux R.S.17 : le groupe propulseur de Jolyon et l’électronique de Nico..

Que dire de Montréal ?

Montréal est plus exigeant envers les performances du moteur que Monaco. On y retrouve de plus longues lignes droites, des sections sinueuses avec des virages lents, ainsi que davantage d’endroits où la monoplace peut se dégourdir les jambes. Pour les pilotes, Montréal requiert une précision similaire à Monaco : ils doivent éviter les petites erreurs qui coûtent cher. Nous aurons également une caractéristique propre à Montréal avec beaucoup d’énergie sur les freins et les pneumatiques, mais aussi les accélérations et freinages successifs imposant d’énormes contraintes sur la voiture. Nous disposerons des trois composés de gommes les plus tendres, le plus tendre étant le plus favorable.

Pourquoi est-il capital d’escalader les vibreurs du Circuit Gilles Villeneuve ?

On en dénombre beaucoup à Montréal. Pour claquer un temps, il faut les emprunter. Cela n’était pas notre point fort sur les dernières épreuves, mais nous progressons et le Canada fera office de test. Je soupçonne une course à un seul arrêt. La température peut varier et créer une grande différence sur les pneus. La température de la piste aura donc un rôle important dans la stratégie et les réglages.

De nouvelles pièces pour la monoplace ?

Nous en avons quelques-unes, dont des évolutions aérodynamiques spécifiques pour ce Grand Prix.

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