Binotto, une ascension exemplaire au sein de Ferrari
L’apprenti ingénieur devenu directeur sportif et technique
Suite au départ de Maurizio Arrivabene, Mattia Binotto va prendre les rênes de la Scuderia Ferrari. Si l’Italien n’est pas un manager dans l’âme mais plutôt un ingénieur, il n’est pas étonnant de le voir à la tête de la Ferrari.
Outre la direction positive qu’il a donné au département technique ces dernières années, et on l’a vu avec la réussite qu’était la SF71H, Binotto est un homme de Ferrari, un pur produit de la Scuderia, qui a été façonné par son équipe et veut désormais la façonner.
Né en Suisse, Binotto y a aussi fait ses études avant d’être diplômé en génie mécanique en 1994 à l’Université de Lausanne. Il a ensuite été diplômé d’une maîtrise d’ingénierie dans le domaine des véhicules motorisés à Modène.
Il a rejoint la Scuderia Ferrari l’année suivante en tant qu’ingénieur au banc d’essais moteur, et a été promu ingénieur moteur en 1997 avec l’équipe de course, poste qu’il a occupé jusqu’en 2003.
Passé par les postes d’ingénieur de course responsable du moteur en 2004 jusqu’en 2007, il est ensuite devenu ingénieur de course en chef. Lorsque l’hybridation a fait ses débuts en Formule 1, avec l’arrivée du KERS, c’est lui qui a pris la tête du département moteur et des opérations liées au KERS, alors que Ferrari était l’une des seules équipes à s’être lancée dans ce défi.
Il a ensuite été nommé directeur adjoint du département moteur de Ferrari, pas seulement de la partie course de l’équipe, mais de la Scuderia complète. En 2013, il a pris le rôle de responsable des opérations du département moteur, puis a été désigné directeur technique en 2016.
Il a pris ce rôle au moment où le développement des voitures pour 2017 atteignait son pic, et où la Scuderia avait décidé de basculer l’intégralité de ses ressources sur la nouvelle réglementation. Depuis, Ferrari a terminé les deux saisons dans le rôle de vice-championne, et Sebastian Vettel en a fait de même chez les pilotes.
Désormais, Binotto est à la fois directeur sportif et directeur technique, mais cela a surtout été fait pour satisfaire à ses demandes, alors qu’il était très convoité par d’autres équipes et que, semble-t-il, l’ambiance n’était pas au beau fixe. Reste à voir s’il sera rejoint par un directeur sportif, ou technique, pour l’aider dans sa mission de conquête des titres mondiaux avec une équipe dont il fait partie depuis près de 25 ans.
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