Bilan F1 2011 – Sebastian Vettel

392 points, champion du monde 2011

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28 décembre 2011 - 19:58
Bilan F1 2011 – Sebastian Vettel

Rares sont les pilotes à avoir autant dominé une saison de Formule 1 sans qu’il n’y ait quoi que ce soit à redire. Sebastian Vettel est de ceux là. Leader incontestable et incontesté, le pilote Red Bull a réalisé un quasi sans faute cette année en faisant preuve de qualités qu’on ne lui connaissait pas encore. Et dire qu’il n’a que 24 ans...

Résumé de la saison :

Riche d’un premier titre de champion du monde décroché in extremis lors de la dernière course de 2010, Sebastian Vettel est l’un des principaux favoris à l’entame de la saison 2011. Et force est de constater que ce statut lui va comme un gant. Surtout que sa monoplace est un petit chef d’œuvre signée Adrian Newey et que le pilote parvient à apprivoiser les pneus Pirelli de façon quasi optimale dès le début de saison.

Dès le Grand Prix d’Australie, le jeune allemand confirme en décrochant la pole position avec une avance considérable et en s’imposant le lendemain au terme d’une course limpide et sans personne pour contester sa domination. Et le pire, c’est que son KERS ne fonctionnait même pas. La concurrence est assommée... En Malaisie, le pilote Red Bull remet ça en réussissant la pole et en gagnant la course. Heureusement – pour le spectacle – la concurrence s’est quand même rapprochée. Une concurrence incarnée par les deux pilotes McLaren, Jenson Button et Lewis Hamilton.

En Chine, si Vettel continue de truster la première place sur la grille de départ, il doit en revanche s’incliner face à Lewis Hamilton le lendemain. En changeant de pneus une fois de moins que les autres, il a du lâcher la première place à quelques tours de l’arrivée en raison de gommes moins performantes que celles de l’Anglais. Il termine néanmoins 2e et conforte sa position de leader au championnat. En Turquie, l’Allemand poursuit sa série de pole positions et remporte sa troisième victoire en 4 Grands Prix. Avec 93 points au compteur, il compte déjà 34 points d’avance sur Hamilton, son plus proche poursuivant.

Deuxième sur la grille de Barcelone derrière son coéquipier, Vettel prend la tête de la course après le premier arrêt aux stands et s’impose de nouveau malgré la pression exercée par Lewis Hamilton en fin de course. En pole position à Monaco, il parvient à s’imposer le lendemain en comptant sur un petit coup de chance. Luttan avec des pneus en piteux état, il voit se rapprocher Fernando Alonso et Jenson Button dans ses rétroviseurs. Les trois pilotes sont dans la même seconde mais, l’Allemand profite d’un drapeau rouge à quelques boucles de la fin pour changer ses gommes et finalement l’emporter.

De nouveau en pole au Canada, il réalise une belle course dans des conditions humides mais, il réalise l’une de ses très rares erreurs de la saison dans le dernier tour. Revenu sur ses talons, Jenson Button profite de ce petit écart de trajectoire pour prendre la tête et l’emporter. Le Grand Prix d’Europe est beaucoup plus limpide pour le pilote Red Bull qui signe le premier « hat-trick » de sa carrière (pole, victoire et meilleur tour en course).

Le début de l’été est un peu plus délicat pour la Red Bull RB7 qui domine moins et doit faire face aux différents changements de réglementation sur les diffuseurs soufflés. Mais Sebastian Vettel fait preuve d’une maturité nouvelle cette saison en sachant se contenter d’une seconde place en Angleterre, d’une quatrième place en Allemagne (ce qui est son plus mauvais résultat à l’arrivée d’une course en 2011) et d’une deuxième place en Hongrie.

Après la pause de quatre semaines du mois d’août, l’Allemand revient en très grand forme et sa monture aussi. En Belgique, en Italie et à Singapour, il enchaîne pole position et victoire. Du coup, il décroche son deuxième titre dès le Grand Prix du Japon, à quatre courses de la fin de saison. En fait, le pilote Red Bull a assuré juste ce qu’il fallait à Suzuka en terminant 3e après s’être élancé depuis la première place sur la grille. A 24 ans, il devient le plus jeune double champion du monde de Formule 1.

Titre en poche, Vettel se révèle tout aussi dominateur sur la fin de saison. Et peut être même plus... Deuxième sur la grille de départ en Corée, il s’impose assez facilement après avoir doublé Hamilton dès le premier tour. Grâce à la 3e place de Webber à l’arrivée, son équipe remporte le titre chez les constructeurs et la fête est encore plus belle. En Inde, pour le premier Grand Prix de l’histoire de ce pays, l’Allemand est intouchable. Pour la première fois de sa carrière, il réussit le week-end parfait en décrochant la pole position, en remportant la course, en obtenant le meilleur tour et en menant la course de bout en bout. En cette fin de saison, Vettel prend aussi un malin plaisir à réaliser le meilleur tour en course dans l’ultime boucle du Grand Prix. Son patron tente de calmer ses hardeurs mais l’Allemand s’amuse et récidive.

A Abu Dhabi, Vettel s’élance de la pole position. Il prend un très bon départ et dès le premier virage, il prend quelques mètres d’avance sur Lewis Hamilton. Mais, dans le deuxième virage, sa monoplace part en tête à queue. Pneu arrière droit crevé, l’Allemand rejoint son stand et abandonne car sa suspension est endommagée. Malgré toutes les enquêtes menées par Red Bull et Pirelli, la raison précise de cette crevaison soudaine reste à ce jour inexpliquée. Après son abandon, le seul de l’année, le jeune double champion du monde fait preuve d’un bel esprit d’équipe en restant auprès des siens et en suivant la course depuis le muret des stands, casque sur les oreilles et prêt à aider stratégiquement son coéquipier.

Lors de la dernière course de l’année, à Interlagos, le pilote Red Bull décroche sa 15e pole de la saison. Il bat ainsi le vieux record de Nigel Mansell qui datait de 1992 lorsqu’il avait réalisé 14 pole positions dans l’année. En course, il termine deuxième derrière Mark Webber. Leader au début de l’épreuve, l’Allemand a du ralentir l’espace d’un instant, officiellement en raison d’un problème de boîte de vitesses. Mais la boîte a tenu le coup et Vettel a pu enregistrer son 17e podium en 19 courses.

Bilan :

Plus jeune champion du monde en 2010, Sebastian Vettel est logiquement devenu le plus jeune double champion du monde en 2011. Avec sa saison si limpide et sa domination si nette, il est difficile de dire quoi que ce soit sans se montrer exagérément dithyrambique. Avec l’Allemand de seulement 24 ans, les chiffres parlent d’eux mêmes.

En 19 courses, il a décroché 11 victoires, 15 pole positions et a terminé sur 17 podiums. Grand spécialiste du tour lancé, il n’a raté la première ligne de la grille de départ qu’à l’occasion de son Grand Prix national, sur le Nurburgring, où il s’est élancé 3e. Son seul abandon de la saison a eu lieu à Abu Dhabi et là encore, il n’y a rien qui puisse lui être reproché.

Mathématiquement titré dès le Grand Prix du Japon – soit à 4 courses de la fin de saison – Sebastian Vettel ne s’est jamais relâché. Il a terminé la saison avec 392 points au compteur, ce qui fait qu’il devance le 2e du championnat, Jenson Button, de 122 points. Une saison de rêve en somme...

Tops :
 11 victoires
 15 pole positions
 17 podiums en 19 courses

Flops :
 Erreur dans le dernier tour du Grand Prix du Canada
 Grand Prix d’Allemagne décevant devant son public
 On ne voit rien d’autre, désolé...

Les notes Nextgen-Auto.com :
 Oliver Ferret : 19/20
 D.Thys : 19/20
 Sandrine Bouchard : 19/20
 Jean-Michel Setbon : 19/20
 Moyenne du forum Nextgen-Auto.com : 19/20
  Note globale : 95/100

Jusqu’au 29 décembre, Nextgen-Auto.com vous propose un bilan complet – pilotes et écuries – de la saison 2011 avec une publication dans l’ordre inverse des championnats. Retrouvez demain, jeudi 29 décembre, le bilan de Red Bull-Renault.

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