Bilan F1 2011 – Red Bull-Renault

Confirmer n’est jamais facile. Mais Red Bull Racing a fait encore mieux cette saison en dominant outrageusement ses principaux concurrents. Une domination qui a forcément rappelé celle de la Scuderia Ferrari au début des années 2000. McLaren-Mercedes a bien tenté de prendre le dessus occasionnellement mais, la RB7 était la plus forte. Et de loin...

Résumé de la saison :

C’est sur le circuit Ricardo Tormo de Valence, en Espagne, que Red Bull présente sa RB7 le 1er février dernier. Évolution de la voiture championne du monde la saison précédente, cette monoplace innove par son diffuseur soufflé qui fera couler beaucoup d’encre durant l’année.

2011 marque aussi les débuts du KERS au sein de l’écurie dirigée par Christian Horner. Adrian Newey ayant privilégié l’aéro, ce système manque de fiabilité en début de saison et, à plusieurs reprises, Sebastian Vettel et Mark Webber doivent s’en passer. Malgré cela, ce handicap n’empêche pas le champion du monde en titre de réaliser un début de saison quasi parfait en décrochant 6 victoires et 2 deuxièmes places à l’occasion des 8 premières courses de l’année.

Plus performantes en qualifications qu’en course, les Red Bull connaissent un petit passage à vide au début de l’été lorsque la FIA impose des restrictions plus sévères dans l’usage du diffuseur soufflé. Mais après la trêve du mois d’août, Vettel reprend sa marche en avant en ne laissant aucun espoir à ses poursuivants. S’imposant coup sur coup en Belgique, en Italie et à Singapour, le confortable leader du championnat ne sera jamais inquiété et remportera la couronne à l’arrivée du Grand Prix du Japon, soit 4 courses avant la fin de saison.

Niveau fiabilité, il n’y a pas grand chose à redire. Sebastian Vettel n’a abandonné qu’une seule fois suite à une crevaison à Abu Dhabi. De son côté, Mark Webber a du abandonner à Monza suite à une sortie de piste. Les mécaniciens Red Bull peuvent aussi être félicités car, en moyenne, ce sont eux qui ont été les plus rapides cette saison pour effectuer les changements de pneus.

Bilan :

Contrairement à 2010 où certains types de circuit ne convenaient pas à la RB6, la saison 2011 a montré que l’équipe de Milton Keynes était capable de corriger ses petits points faibles puisque sa RB7 fut à l’aise sur tous les circuits. Même sur les circuits à haute vitesse où le moteur Renault était censé être un « handicap », Red Bull est parvenu à s’imposer. Plus complète qu’en 2010 mais aussi plus fiable, la RB7 fut parfaitement exploitée par Sebastian Vettel de la première à la dernière des 19 courses de l’année.

Au final, l’Allemand a décroché 15 pole positions et 11 victoires cette saison. Mark Webber a de son côté obtenu 3 pole positions et 1 seule victoire lors de la dernière course de l’année, au Brésil. Premier et 3e du championnat, les deux pilotes ont permis à leur équipe de remporter la couronne chez les constructeurs dès le Grand Prix de Corée, soit trois courses avant la fin de saison. En inscrivant 650 points cette année, Red Bull a marqué 152 unités de plus qu’en 2010.

Copiée et jalousée par ses concurrentes, l’équipe Red Bull est devenu la cible de querelles politiques à travers l’Accord sur la Restriction des Ressources (RRA). Devenue un vrai top team, certaines écuries rivales l’accusent de dépenser plus d’argent que ce qui convenu dans ce “gentlemen’s agreement”. Ce qui est de toute façon totalement invérifiable en l’état actuel des choses. Red Bull fut également accusée d’utiliser un aileron avant à la flexibilité trop forte pour être honnête... Sauf que jamais, les multiples contrôles techniques menés par la FIA n’ont décelé quoique ce soit d’illégal. Et ce fut à la concurrence d’essayer de copier les systèmes inventés par Newey. Mais toujours avec un temps de retard...

Perspectives :

Misant sur la continuité technique et humaine depuis 2009, Red Bull pourrait de nouveau faire figure d’épouvantail en 2012. Les hommes forts de l’équipe restent en place et Adrian Newey promet déjà une monoplace améliorée malgré les changements de règlements qui concernent la position des échappements et les cartographies moteur. Le diffuseur soufflé devra donc totalement être remisé au placard en 2012. Mais Adrian Newey n’est pas à un coup de génie près et il a sans doute d’autres idées dans ses tiroirs pour trouver toujours plus d’appuis.

Côté pilotes, Sebastian Vettel sera bien sur le grandissime favori de la saison 2012. Sous contrat jusqu’en 2014, il aura pour objectif de conquérir un troisième titre mondial consécutif. Mark Webber restera finalement son coéquipier pour au moins une saison de plus puisqu’il a signé une prolongation de contrat à la fin du mois d’août.

Tops :
— Une RB7 aussi performante que fiable (12 victoires)
— 18 pole positions en 19 courses
— Titre constructeurs décroché à trois courses de la fin

Flops :
— Problèmes de KERS en début de saison
— Quelques rares erreurs dans les stands (Chine, Monaco, Silverstone...)

Les notes Nextgen-Auto.com :
— Olivier Ferret : 19/20
— D.Thys : 19/20
— Sandrine Bouchard : 19/20
— Jean-Michel Setbon : 19/20
— Moyenne du forum Nextgen-Auto.com : 19/20
—  Note globale : 95/100