Bilan F1 2011 – Ferrari
375 points, 3e du championnat
En 2011, la Scuderia Ferrari n’était clairement pas au niveau de Red Bull Racing et McLaren-Mercedes. Ce qui a grandement contrarié le président, Luca di Montezemolo. La seule éclaircie de l’année est venue de son pilote leader, Fernando Alonso, qui a remporté le Grand Prix d’Angleterre à l’occasion des 60 ans de la première victoire de Ferrari en F1.
Résumé de la saison :
Il était écrit que la F150° Italia causerait bien des problèmes à la Scuderia Ferrari. A peine présentée, le 28 janvier 2011 à Maranello, la monoplace rouge est attaquée par... Ford ! En cause, le nom de la nouvelle Formule 1 frappée du cheval cabrée qui est à l’origine F150. Le constructeur américain est mécontent car il commercialise en Amérique un pick-up qui porte le même nom. Pour éviter un procès qui s’amorce déjà à Detroit, Ferrari décide de rebaptiser sa F150 en F150th Italia puis, en F150° Italia. Ce qui permet de rendre un hommage encore plus fort aux 150 ans de l’indépendance de l’Italie.
Du côté des pilotes, Fernando Alonso et Felipe Massa restent les titulaires. Jules Bianchi, Marc Gene et Giancarlo Fisichella composent l’escouade des pilotes de réserve. Les essais hivernaux sont prometteurs et la douche froide qui attend Ferrari à Melbourne est aussi surprenante que retentissante.
En Australie, pour l’ouverture de la siason, il devient clair que la F150° Italia n’est finalement pas au niveau. La Red Bull RB7 est loin devant en termes de performances et, étonnament, la McLaren aussi. Même les Lotus Renault GP parviennent à luter avec les Ferrari puisque Vitaly Petrov termine 3e devant Alonso. L’équipe italienne doit attendre le 3e Grand Prix de la saison, en Turquie, pour décrocher son premier podium grâce à la 3e place de Fernando Alonso. L’un des gros soucis de la Ferrari est son manque d’appuis aérodynamiques et sa mauvaise utilisation des gommes Pirelli, notamment les mélanges les plus durs.
Deux jours après le Grand Prix d’Espagne, où Fernando Alonso a terminé 5e à un tour de Vettel, Aldo Costa, le directeur technique, est limogé. Il faut dire que Ferrari avait amené un tout nouveau aileron arrière et que celui-ci fut interdit dès le vendredi pour non respect des règles techniques... Malgré ce début de saison en deça de ses attentes, le 19 mai, Fernando Alonso prolonge son contrat avec la Scuderia jusqu’à la fin de saison 2016.
En qualifications, la meilleure performance de l’année est réalisée par l’Espagnol au Canada où il se place 2e sur la grille de départ. Mais en règle générale, la Ferrari se retrouve plutôt en 3e ligne car elle souffre de pouvoir faire monter les Pirelli à bonne température au moment de réaliser un tour lancé.
A Silverstone, alors que Ferrari fête les 60 ans de sa première victoire en Formule 1, Fernando Alonso profite d’une réglementation sur les diffuseurs soufflés rendue plus stricte temporairement. Profitant aussi d’un arrêt aux stands trop long du côté de Vettel, l’Espagnol signe sa première et unique victoire de l’année. Même lorsque la voiture n’est pas à la hauteur, la Scuderia peut compter sur son pilote numéro 1 pour ne jamais rien lâcher et grimper sur plus de la moitié des podiums de la saison.
En fin d’année, la Scuderia Ferrari a profité des dernières courses pour commencer à tester de nouvelles pièces en vue de la saison 2012. Notamment un nouvel aileron avant qui a fait coulé beaucoup d’encre.
Bilan :
Derrière Red Bull et McLaren en termes de performances, Ferrari a passé une bonne partie de la saison a essayer de les rattraper. Sans succès... Rapidement certaine de n’avoir aucun titre à jouer cette année, l’équipe italienne s’est très vite mis au travail sur la voiture de 2012. Heureusement, elle a pu compter sur les qualités et l’impressionnante combativité de Fernando Alonso pour récolter 10 podiums dont 1 victoire en 2011.
En revanche, Felipe Massa fut une grande déception puisqu’il n’est jamais parvenu à faire mieux que 5e à l’arrivée d’une course. Même s’il a été victime de pure malchance à quelques reprises, cela n’explique pas son manque de performances flagrant par rapport à son coéquipier espagnol. Cette saison, le sympathique brésilien était donc l’un des points faibles de la Scuderia Ferrari.
Perspectives :
En 2012, la Scuderia Ferrari aura pour obligation de jouer les titres pilotes et constructeurs. Luca di Montezemolo est formel. Cette saison 2011 est une déception. Une gosse déception. Et le président ne veut pas revivre une telle désillusion l’année prochaine. L’année 2012 sera donc cruciale pour bien des têtes au sein de la Scuderia. A commencer par celle de Felipe Massa qui devra retrouver son meilleur niveau s’il ne veut pas être à pied en 2013.
Tops :
— Très bonne fiabilité
— Victoire à Silverstone
— Fernando Alonso
Flops :
— Voiture trop peu compétitive
— Gros soucis avec les pneus Pirelli durs
— Felipe Massa
Les notes Nextgen-Auto.com :
— Olivier Ferret : 12/20
— D.Thys : 15/20
— Sandrine Bouchard : 15/20
— Jean-Michel Setbon : 12/20
— Moyenne du forum Nextgen-Auto.com : 13/20
— Note globale : 67/100
Jusqu’au 29 décembre, Nextgen-Auto.com vous propose un bilan complet – pilotes et écuries – de la saison 2011 avec une publication dans l’ordre inverse des championnats. Retrouvez demain, lundi 26 décembre, le bilan des pilotes McLaren-Mercedes.