Bilan F1 2011 – Fernando Alonso
257 points, 4e du championnat
Vice-champion du monde en 2010, Fernando Alonso espérait bien prendre sa revanche en 2011. Mais sa Ferrari étant loin du compte en termes de compétitivité, le pilote espagnol n’a jamais pu luter pour le titre mondial cette saison. Une saison durant laquelle il n’aura jamais rien lâché. Sa combativité à toute épreuve et sa capacité à enchaîner les tours « qualif » en course a impressionné plus d’un observateur.
Résumé de la saison :
La Ferrari F150° Italia est présentée à Maranello le 28 janvier 2011. Fernando Alonso en prend le volant le jour même pour un déverminage sur la piste de Fiorano. Les essais hivernaux se passent plutôt bien. La monoplace rouge termine régulièrement en haut de la feuille des temps et semble la plus à même d’enchaîner les tours rapides lors des simulations de course. Mais la réalité de la compétition va vite faire déchanter l’Espagnol et toute son équipe...
Le Grand Prix d’ouverture de la saison rappelle quelques mauvais souvenirs à Fernando Alonso. Comme à Abu Dhabi, lors du dernier GP de la saison précédente, l’Espagnol termine derrière Vitaly Petrov... Le vice-champion en titre est 4e de la course et termine à plus d’une demi minute du vainqueur, Sebastian Vettel. Car le gros problème est bien là. Red Bull est loin devant. Et les McLaren sont également plus rapides. Sans parler de Lotus Renault GP qui parvient à lutter avec les Ferrari durant les 3 premiers Grands Prix de l’année. La Scuderia doit revoir ses ambitions à la baisse. Malgré les belles paroles et toute la bonne volonté de son leader, il sera très dur de se mêler à la lutte pour le titre cette saison.
En Malaisie, Alonso vise une place sur le podium mais, un accrochage avec Lewis Hamilton le contraint à rentrer aux stands pour changer son aileron avant. Il écope d’une pénalité de 20 secondes après l’arrivée mais, obtient tout de même la 6e place finale. Hamilton reçoit la même punition car les commissaires lui reprochent d’avoir changé plusieurs fois de ligne. A Shanghai, l’Espagnol passe sous le drapeau en 7e position. C’est d’ailleurs son plus mauvais résultat de l’année si l’on excepte son abandon au Canada.
En Turquie, Alonso se qualifie pour la 4e fois consécutive à la 5e place sur la grille de départ. Le lendemain, il décroche son premier podium de la saison en terminant derrière les deux Red Bull. Côté coulisses, le 19 mai, le Scuderia Ferrari annonce qu’elle est parvenue à un accord avec son pilote leader. Son contrat est prolongé jusqu’à la fin de saison 2016 et cela coupe court à toutes les rumeurs de transfert.
Quatrième sur la grille de départ à Barcelone, l’Espagnol réalise l’un des départs les plus spectaculaires de l’année. Frôlant les deux Red Bull dans la ligne droite des stands, Alonso s’engouffre en tête dans le premier virage. Le public est debout et fête son pilote fétiche qui conserve la première place durant les 21 premiers tours de la course. Mais sa Ferrari a beaucoup de mal avec les pneus Pirelli et après le premier arrêt aux stands, le double champion du monde perd des places et du temps. Beaucoup de temps. Il termine finalement 5e à un tour du vainqueur, Sebastian Vettel.
A Monaco, l’Espagnol dépasse Webber dès le départ et récupère la 3e place. A la lutte avec Vettel et Button pour la victoire, Alonso perd tout espoir lorsque le drapeau rouge est déployé à 8 tours de l’arrivée suite à un carambolage à la Piscine. Vettel, qui était en souffrance avec ses pneus, en profite pour les changer et, après la relance de la course, l’Espagnol ne peut plus rien faire pour tenter de le dépasser. Il doit se contenter d’une 2e place sur le podium monégasque.
A la couse suivante, à Montréal, le pilote Ferrari réalise sa meilleure performance en qualifications de l’année. Il est deuxième sur la grille de départ derrière l’inévitable Vettel. En course, après le déluge et une longue période sous drapeau rouge, Alonso s’accroche finalement avec Jenson Button au 37e tour. L’Espagnol sortait des stands en pneus intermédiaires et, en résistant trop face à l’Anglais, il a fini par partir en tête à queue et a terminé sa course coincé sur un vibreur. C’est son seul abandon de l’année.
Après le Canada, Alonso enchaîne 12 arrivées dans le top 5 dont 8 podiums et 1 victoire ! Ce qui est un véritable exploit lorsqu’on dispose d’une monoplace qui est la troisième force du plateau. A Valencia, le pilote Ferrari termine sur la deuxième marche du podium après une superbe lutte avec Mark Webber dont il sortira vainqueur. Au Grand Prix suivant, à Silverstone, Fernando Alonso fête dignement les 60 ans de la première victoire d’une Ferrari en F1 en remportant la course. Durant l’épreuve, l’Espagnol aura notamment profité d’un problème durant un changement de pneus de Vettel pour prendre la tête.
Deuxième en Allemagne derrière Hamilton et troisième en Hongrie, l’ancien pilote Renault continue sa série d’arrivée dans les trois premiers. En Belgique, il doit en revanche se contenter de la 4e place à l’arrivée après un nouveau duel épique face à Mark Webber. Un duel dont sortira vainqueur l’Australien après un dépassement réussi à l’entrée du Raidillon.
A Monza, pour la course à domicile de son équipe, le double champion du monde parvient une nouvelle fois à réaliser un départ impressionnant. Comme à Barcelone, l’Espagnol est 4e sur la grille de départ et parvient à prendre la tête de la course à l’entrée du premier virage. Luttant autant que possible, il finit par se faire doubler par Vettel et termine finalement 3e derrière l’Allemand et Jenson Button.
Durant la fin de saison, Alonso continue de donner le maximum afin d’obtenir une deuxième victoire en 2011. Malgré tous ses efforts et sa capacité à enchainer les tours "qualif" en course, sa voiture ne lui permet pas d’y arriver et il doit se contenter d’une 4e place à Singapour, d’une 2e place au Japon, d’une 5e place en Corée, d’une 3e place en Inde, d’une 2e place à Abu Dhabi et d’une 4e place au Brésil.
En lutte jusqu’à la dernière course pour la place de deuxième au championnat, Alonso s’incline finalement et termine 4e à 1 point de Webber et 13 points de Button. Avec ses 257 points marqués, il a pourtant obtenu un meilleur total qu’en 2010 (252 points)...
Bilan :
Cette saison, Fernando Alonso a parfaitement montré ce qu’un pilote de classe mondiale est capable de faire au volant d’une voiture ratée. Rares ont été les qualifications et les courses où l’Espagnol n’a pas tiré le maximum de sa monture en la poussant à l’extrême limite de son potentiel. Réussissant à grimper sur 10 podiums dans l’année – dont 1 victoire - en ayant la troisième monoplace du plateau, Fernando Alonso a fait nettement plus que ramasser les miettes. En montant sur plus de la moitié des podiums de l’année, le leader de la Scuderia Ferrari est presque parvenu à devancer Mark Webber au championnat alors que ce dernier pilotait une voiture nettement plus performante. Et la comparaison avec son coéquipier n’a même pas lieu d’être au risque d’enfoncer encore un peu plus Felipe Massa.
Ayant prolongé son contrat avec la Scuderia Ferrari jusqu’à la fin de saison 2016, Fernando Alonso s’est inscrit dans la durée avec la mythique écurie italienne. Pour lui, c’est l’équipe idéale pour viser la conquête d’un troisième titre mondial. Son ambition est logiquement d’y arriver dès la saison prochaine. Pour être complet, notons aussi, dans la rubrique "état civil", que le pilote vient tout juste d’annoncer son divorce avec la chanteuse espagnole Raquel del Rosario. Ils étaient mariés depuis cinq ans.
Tops :
— Victoire à Silverstone pour les 60 ans de la première victoire de Ferrari
— Des résultats impressionnants par rapport au niveau de sa monoplace
— Véritable leader de la Scuderia Ferrari, il a prolongé son contrat jusqu’en 2016
Flops :
— Trois premières courses plutôt moyennes
— Abandon au Canada après un accrochage avec Button
— Termine à 1 point du podium du championnat
Les notes Nextgen-Auto.com :
— Olivier Ferret : 18/20
— D.Thys : 18/20
— Sandrine Bouchard : 16/20
— Jean-Michel Setbon : 18/20
— Moyenne du forum Nextgen-Auto.com : 17/20
— Note globale : 87/100
Jusqu’au 29 décembre, Nextgen-Auto.com vous propose un bilan complet – pilotes et écuries – de la saison 2011 avec une publication dans l’ordre inverse des championnats. Retrouvez demain, dimanche 25 décembre, le bilan de la Scuderia Ferrari.