Bell : Ilmor est une ressource précieuse pour Renault
Un travail sur le moteur et l’organisation
L’an dernier, Ilmor et Renault ont commencé à collaborer dans le but de développer le moteur français, jusque-là poussif et peu fiable. Et cette saison, les progrès sont au rendez-vous, quand bien même Renault n’a dépensé que 7 des 32 jetons de développement autorisés. Bob Bell, le directeur technique, affirme ainsi que le partenariat avec Ilmor a donné naissance à de nouvelles idées et que les deux entités pourraient poursuivre leur collaboration à l’avenir.
« Nous avons une option pour mettre en place un programme pluriannuel avec Ilmor. Ils sont un élément de développement important pour nous, une structure très expérimentée, et ils apportent une vision nouvelle des choses et une manière différente d’appréhender les problèmes. Je pense que ça peut être très instructif et stimulant pour nos ingénieurs. »
« D’un point de vue pratique, Ilmor nous permet de supporter une charge de travail environ 20% plus importante. Nous voyons de réels bénéfices et devons mettre en parallèle le travail fait à Paris et chez Ilmor, qui sont tout à fait complémentaires et visent le même objectif. Leurs gars sont super et travaillent en bonne entente avec les nôtres à Paris, alors ils représentent une ressource précieuse. »
Une date butoir pour poursuivre ou mettre un terme à la collaboration avec Ilmor ?
« Comme dans tout contrat, il arrive un moment où on peut le casser. Je crois qu’il est important que la relation fonctionne tout aussi bien pour les deux parties. Nous aviserons tous les ans, mais je pense que nous avons l’intention de voir ce partenariat durer plusieurs années. »
Pour inverser la tendance des deux dernières saisons, il a fallu que Renault identifie la source de ses problèmes.
« Quand on se penche sur ce qui s’est passé avec les moteurs 2014 et 2015, il y a deux problèmes à régler : le premier est que, d’un point de vue technologie, nos moteurs n’étaient pas au niveau des meilleurs. Et ensuite, il nous manquait des éléments dans notre portefeuille technologique. Il nous faut donc rectifier le tir, identifier les faiblesses et parer aux problèmes sur le moteur. »
« Mais, plus important encore peut-être, nous devons examiner notre organisation et nous demander pourquoi nous en sommes arrivés là. Il faut que nous comprenions quelles sont les failles qui ont conduit notre programme de développement à produire ces moteurs. Nous devrons essayer de comprendre quels seront les changements structurels qu’il nous faudra opérer pour éviter que l’histoire ne se répète. Nous sommes en quelque sorte en train de développer le moteur et notre structure en parallèle. Il faut nous occuper des deux. »