Avec la 6e place de Grosjean, Steiner estime avoir limité les dégâts

La pluie n’a pas du tout profité à Kevin Magnussen

Par Alexandre C.

23 juillet 2018 - 15:10

Avec la belle 6e place de Romain Grosjean, qui a effectué un dernier relais particulièrement efficace, Haas n’a pas démérité à Hockenheim. Mais Kevin Magnussen ayant fini hors du top 10, l’équipe américaine a marqué moins de points que Renault ou Force India (8 contre 10).

La raison de cette semi-déception ne fait pas mystère selon Günther Steiner : la pluie n’a pas du tout favorisé son écurie.

« Kevin était parti deux fois au large et Nico Hulkenberg l’avait dépassé. Ensuite nous avons décidé de le rappeler aux stands pour mettre les inters… Et c’est parti de là. C’est toujours difficile de déterminer si c’est le bon choix ou non. »

« C’était la bonne décision selon moi de le rappeler aux stands, parce que la piste était trop glissante. Du coup vous usez trop vos pneus et le risque était très élevé de commettre une faute comme celle commise par Sebastian Vettel. Parce que les pneus de Kevin étaient très usés. Et nos deux pilotes disaient qu’il n’y avait pas moyen de bien faire chauffer les pneus. »

« Donc vous hésitez entre deux décisions sur le moment et vous ne savez pas combien de temps il pleuvra. Si vous mettez de nouveaux pneus, ils ne seront pas assez chauffés. Et vous n’aurez plus d’adhérence. Donc nous ne pouvions que perdre du temps. »

Romain Grosjean comme Kevin Magnussen ont finalement rechaussé des slicks à l’occasion de l’entrée en piste de la voiture de sécurité. Mais seul Romain Grosjean a réussi une formidable remontée jusqu’à la 6e place.

« Nous avons limité les dégâts dans l’ensemble avec Romain » se félicite Günther Steiner, « donc ce n’est pas trop mauvais. Mais nous devons investiguer pour savoir si nous aurions pu faire nos deux arrêts sur un autre tour, sans avoir à effectuer deux arrêts dans le même tour. »

« Il faut prendre ces décisions en très peu de temps. Et il fallait aussi s’assurer de couvrir les Renault. Et il faut enfin imaginer ce qui se passerait si vous laissiez vos deux voitures en piste : est-ce que les pneus dureront assez pour fonctionner ? La réponse, c’était clairement non. »

« Aux stands, ça ne s’est pas passé sans problème pour être honnête. Notre double arrêt n’était certainement pas parfait. Il y a certaines choses qu’il faut regarder plus en détail mais en général, cela fait partie de la course. Après-coup, vous pensez toujours que vous auriez pu mieux faire, et avec le recul, vous auriez fait les choses différemment. Mais je pense que nous avons réussi à limiter les dégâts. »