Audetto n’est pas surpris du départ d’Arrivabene
Le cas Todt dans les années 90 est exceptionnel
Daniele Audetto a été directeur de la Scuderia Ferrari dans les années 70 et de plus petites équipes par la suite, mais il reste toujours très attaché à l’équipe italienne. Il a regardé avec regret le départ de Maurizio Arrivabene, mais comprend la politique appliquée par Ferrari.
"Si vous ne gagnez pas, après quatre ans, il est difficile de rester dans une position de leader" a déclaré Daniele Audetto. "Dans une équipe comme celle-là, qui est née pour gagner, quand on ne gagne pas, le manager change automatiquement. C’est la loi dure de la F1, qui pour Ferrari s’applique d’une manière encore plus spéciale et exclusive."
"C’est dommage pour Maurizio car c’est un ami, mais il a aussi payé pour ne pas avoir un pedigree purement sportif. D’un autre côté, c’est un bon résultat d’être resté à ce poste aussi longtemps qu’il l’a fait."
Désormais, c’est Mattia Binotto qui va prendre les rênes chez Ferrari. La Scuderia a été obligée de faire un choix car Binotto menaçait de partir à la concurrence, et c’est finalement lui que l’équipe a choisi pour diriger les prochaines années.
"Je ne le connais pas assez bien pour en dire beaucoup, mais je sais que c’est un bon ingénieur. Je sais aussi qu’il est très, très difficile chez Ferrari d’être le directeur de l’équipe ou même le directeur sportif. J’espère et je souhaite qu’il ait la personnalité, le charisme et l’expérience nécessaires pour gérer les choses complexes auxquelles il est sur le point de faire face."
Audetto se rappelle que les premiers mois de Jean Todt à la tête de Ferrari furent plus compliqués que ceux d’Arrivabene. Le Français est arrivé en 1993, a recruté Michael Schumacher, et a dû justifier que le titre pilotes ne revienne pas avant 2000.
Si cela a pu être possible, c’est avant tout parce que Luca Di Montezemolo protégeait son équipe en place : "Il est vrai qu’Arrivabene a fait bonne impression par rapport aux premiers jours de Jean Todt. Jean a toujours été soutenu et défendu par un grand homme des médias comme Di Montezemolo.
"Pendant des années et des années, il a protégé ses hommes, y compris Schumacher qui, pendant les quatre premières années, n’a pas remporté le titre. Pour l’instant, il n’y a pas de Montezemolo pour défendre tout le monde et enchanter les médias."
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