Au bord de la faillite, Force India avait commencé l’année avec des pièces obsolètes
Puis Lawrence Stroll est arrivé…
2018 ne fut pas de tout repos pour Force India : l’écurie, au bord de la faillite en début d’année, a été sauvée par Lawrence Stroll et ses associés. Désormais baptisée Racing Point Force India (avant un prochain changement de nom), l’écurie peut voir plus loin et plus grand.
Pourtant, la saison était éminemment mal embarquée.. Comme l’a révélé Otmar Szafnauer, promu directeur de Racing Point Force India après le rachat, le manque de moyens financiers a obéré le début d’année. Esteban Ocon et Sergio Pérez étaient obligés d’utiliser des pièces datant de 2017 sur leurs monoplaces !
« Nous n’avons pas commencé la saison avec la voiture que nous voulions, puisque nous n’avions pas les fonds pour produire les pièces » raconte Otmar Szafnauer.
« La situation financière était très périlleuse dès le début de saison. Nous avons produit une voiture pour les essais hivernaux, une première version pour la présentation de la monoplace. Nous voulions la faire évoluer pour Melbourne. Mais nous n’avons pu le faire, et ce pendant un certain moment. »
« Donc nous avons commencé la saison avec la voiture produite pour les essais hivernaux, et ce n’est jamais votre meilleure voiture. Nous n’avons pu la faire évoluer avant le début de saison, ce qui s’est traduit dans nos performances. Pour cette raison, nos performances, surtout au début, n’étaient pas ce qu’elles auraient dû être. Nous n’avons pas marqué beaucoup de points. Et il ne semblait pas que les finances allaient un jour s’améliorer… »
« Pour moi, personnellement, ce fut l’année la plus stressante probablement. Le stress venait surtout de l’incertitude au sujet du futur de l’équipe, en raison de sa situation financière. »
Après le Grand Prix de Hongrie, en concertation avec l’équipe, Sergio Pérez a demandé que Force India soit placée en administration judiciaire.
« Une fois l’administration judiciaire déclenchée par Sergio, il y a eu plus d’incertitude » reconnaît Otmar Szafnauer. « Mais heureusement, seulement pour deux semaines. »
« Ensuite, de nouveaux acteurs sont arrivés, avec de nouveaux actionnaires et une injection de fonds. »
Durant cette période d’incertitude, Otmar Szafnauer a dû batailler pour préserver au maximum le moral et le travail des membres de l’écurie.
« Il fallait que je garde soudés les employés, parce que vous n’achetez pas cette équipe pour ses infrastructures, son terrain ou ses bâtiments. Nous n’avons perdu personne. Ce fut difficile, car d’habitude, les meilleurs reçoivent des offres des autres équipes. Et ce fut le cas. De McLaren, de Williams, de Renault et d’autres. »
« Il était difficile de garder tout le monde ensemble alors que le futur était incertain, d’autant plus que signer dans une autre équipe apportait assez de certitude. »
« Mais nous y sommes parvenus, tout le monde est resté ensemble. »
Lawrence Stroll prévoit d’investir un certain nombre de millions pour remettre l’écurie à flot, et surtout voir plus grand à moyen terme. Mais pour Otmar Szafnauer, il ne faudra pas faire de folies.
« Il ne faut pas perdre de vue ce que l’on fait : construire, designer, produire, développer une voiture de course compétitive. J’ai vu tant de fois, par le passé, des équipes qui avaient décidé de construire soit une nouvelle soufflerie, soit une nouvelle usine, soit de nouveaux bâtiments… réduisant d’autant la performance de la voiture. »
« Les personnes qui conçoivent les infrastructures de l’usine et ceux qui conçoivent la voiture sont les mêmes. Et si vous faites une chose, vous ne pouvez faire l’autre. Donc nous devons faire très attention à ce que nous allons faire. Nous allons améliorer nos infrastructures et nos bâtiments. Mais il ne faut pas que la voiture en souffre. »
Avec ces nouveaux investissements, Racing Point Force India peut-elle espérer viser, sereinement, la 4e place au classement des constructeurs, selon Otmar Szafnauer ?
« Le milieu de grille sera, de nouveau, très compétitif en 2019. Nous avons vu Haas beaucoup plus compétitive cette année. Renault aussi, ils ont fini 4e au classement des constructeurs. »
« Toro Rosso, je crois, partagera beaucoup de synergies avec Red Bull en 2019, dont le moteur. Et Honda va progresser. Donc la bataille en milieu de grille va être intense. »
« Nous espérons que nous pourrons nous mêler à cette lutte et être les meilleurs des autres. Donc finir 4e au classement des constructeurs. »
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