Andretti : Des constructeurs puissants, c’est bien mais...
C’est à double tranchant
Cette saison, Mercedes et Ferrari fourniront plus des deux tiers de la grille en moteurs, et certains dans le paddock s’inquiètent de l’influence des deux constructeurs sur le monde de la Formule 1.
Mario Andretti, le champion du monde 1978, met en garde : pour parer à une prise de contrôle éventuelle, il faudrait que la F1 soit soumise à un régime qui n’aurait rien d’une démocratie.
« Actuellement, les constructeurs sont très puissants et c’est bien, mais c’est à double tranchant. Il faut mettre en place une dictature légère, et ce doit être le cas pour n’importe quelle fédération de sport automobile. »
« On a vu ce qu’il est advenu du CART : malgré sa puissance et le produit proposé, la gestion était désastreuse parce que trop démocratique. C’était voué à l’échec, et nous ne voulons pas voir la Formule 1 en arriver là. »
Et si d’aventure on laissait la main aux constructeurs, la F1 terminerait probablement sa course dans le mur.
« J’aimerais voir les décisions prises par une ou deux personnes. La F1 vit de grandes heures en ce moment, mais elle traverse de nombreuses turbulences. Il faut simplement travailler sur les points faibles. Les constructeurs ne s’en chargeront pas parce qu’ils s’en moquent et ils s’occuperont simplement de leurs propres intérêts. »
« Il faut exercer un contrôle en position de force. Il y a toujours des motifs pour lesquels les constructeurs souhaitent être là, et on sait très bien que dès qu’ils n’ont plus de raison d’être présents, ils claquent la porte. Ils se fichent du sport, et quiconque gère la F1 doit s’intéresser à ses intérêts généraux. »