Amnesty International s’attaque à Abu Dhabi avant le Grand Prix
L’organisation profite de la tenue du GP pour faire passer un message
A la veille des premiers essais du dernier Grand Prix de la saison à Abu Dhabi, Amnesty International a publié un rapport qui "braque les projecteurs sur les méthodes répressives auxquelles recourt le gouvernement des Emirats arabes unis pour faire taire ses détracteurs."
L’organisation profite de la tenue du Grand Prix pour faire passer ce message :
"Alors que le public s’apprête à suivre le Grand Prix de Formule 1 à Abu Dhabi les 22 et 23 novembre, ce rapport dénonce le gouffre entre l’image publique que les Émirats arabes unis s’efforcent de faire passer et la réalité. Derrière l’apparence d’un État dynamique et moderne, d’un pouvoir économique en plein essor, avec ses hôtels de luxe, ses gratte-ciel et ses centres commerciaux à la pointe du design, se cache la réalité moins reluisante vécue par les militants, persécutés et soumis à des disparitions forcées, à des actes de torture et à d’autres mauvais traitements."
"Des millions de spectateurs à travers le monde vont regarder le Grand prix de Formule 1 d’Abu Dhabi ce week-end. Pourtant, la plupart n’auront aucune idée de ce qu’endurent les militants aux Émirats arabes unis. L’ampleur de la répression est effrayante, mais force est de constater que le monde est très peu informé du traitement réservé aux militants qui critiquent le gouvernement, ainsi qu’à leurs familles. Il est temps que les alliés internationaux des Émirats arabes unis ouvrent les yeux sur les atteintes aux droits humains endémiques commises par les autorités et fassent passer les droits humains avant les intérêts économiques."
Publié le 18 novembre 2014, le document intitulé “There is no freedom here” : Silencing dissent in the UAE », lève le voile sur le climat de peur qui règne dans le pays depuis 2011. Harcèlement de militants, arrestations, tortures, les autorités sont prêtes à aller très loin pour éliminer toute dissidence, critique ou appel à la réforme dans le sillage des soulèvements populaires qui ont balayé l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient.
Sont notamment pris pour cibles des avocats, des professeurs d’université, des étudiants et des militants de la société civile. Leurs proches se retrouvent également dans le collimateur des pouvoirs publics.
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