Alonso veut une troisième victoire à Singapour

Fernando Alonso a une relation particulière avec le circuit de Singapour. Sur les trois premières éditions, il en a remportées deux (2008 et 2010) et signé une troisième place (2009). Mais rappelons aussi que sa victoire de 2008 fut entachée par le « crashgate ». Orchestrée par Flavio Briatore et Pat Symonds, cet « épisode » avait vu Nelson Piquet Jr se mettre volontairement dans le mur pour entraîner la sortie de la safety car au meilleur moment pour qu’Alonso et sa Renault prennent les commandes de la course. Un « détail » que préfère oublier l’Espagnol lorsqu’il parle du Grand Prix de Singapour sur son blog officiel.

« Singapour est un événement spécial pour moi », commence le double champion du monde. « C’est l’une des courses que j’aime le plus pour l’ambiance animée et pour les caractéristiques du circuit. Il a beaucoup de points communs avec Monaco mais le fait qu’il se déroule de nuit et que la piste soit si longue en font un Grand Prix unique. J’ai toujours réussi à grimper sur le podium lors des trois éditions précédentes et mon objectif est de faire un « quatre sur quatre ». Une troisième victoire serait évidemment fantastique mais, je sais que ce sera très dur ».

Le pilote Ferrari se souvient que la course de Monaco lui avait plutôt bien souri jusqu’au drapeau rouge brandi à quelques tours de l’arrivée. « A Monaco, nous avons certainement été très proches de la victoire », se rappelle l’Espagnol. « Sans le drapeau rouge, je pense que j’aurais eu une excellente chance de doubler Sebastian (Vettel) mais, c’est vrai aussi que vous ne pouvez pas garantir comment les choses se seraient passées. Ce qui est certain, c’est que nous allons tout donner. Aussi longtemps que possible, nous devons tirer le meilleur de chaque aspect : pneus, set-up, moteur, travail d’équipe, tout doit être à 100% ».

Dernier vainqueur en date du Grand Prix de Singapour, Fernando Alonso se rappelle du long duel qu’il avait livré face à Sebastian Vettel l’an passé. « Un merveilleux succès était arrivé à la fin d’un week-end extraordinaire », confie le pilote espagnol. « Il y avait eu un duel de près de deux heures entre Sebastian et moi. J’avais eu l’image de sa voiture de façon quasi permanente dans mes rétroviseurs. Gagner une course comme celle-là, ça produit des émotions très fortes ».

Le pilote Ferrari en profite pour faire une mise au point sur ce qu’il a pu dire – ou ne pas dire – à l’arrivée du dernier Grand Prix d’Italie. « En parlant de Sebastian, on m’a dit que certaines personnes avaient écrit que je lui avais dit un mauvais mot juste après l’arrivée lorsqu’on parlait de notre passe d’armes quand la voiture de sécurité est entrée en piste », explique Alonso sur son blog. « C’est incroyable de voir jusqu’où les récits inventés par certaines personnes peuvent voyager ! Non seulement, je n’ai jamais dis le mot en question mais nous avons parlé de cet épisode de façon très correcte, comme cela a été évident pour tout le monde lors de la conférence de presse FIA quelques minutes plus tard ».

La course de Monza a donné d’autres émotions fortes au pilote de la Scuderia Ferrari. « Nous n’avons pas obtenu la victoire que nous voulions mais nous étions quand même sur le podium. Quelle émotion de se tenir debout là, avec la combinaison rouge et en entendant les tifosi crier votre nom ! Cela m’a aussi permis de passer un important point de repère statistique. Celui des 1000 points inscrits au championnat (J’en suis à 1001 et il n’y a que Michael Schumacher qui en a plus). Bien sûr, avec le nouveau système de points vous collectez des points plus rapidement qu’avant mais, voir quatre chiffres à côté de mon nom m’a donné beaucoup de plaisir ».

Enfin, Fernando Alonso livre à ses lecteurs quelques informations sur son arrivée très récente dans la ville de Singapour. « Je suis arrivé aujourd’hui, à midi », explique-t-il. « Une douche, un peu de repos à l’hôtel sans dormir – je veux essayer de rester à l’heure européenne – et puis voyage rapide jusqu’au circuit qui est à moins de 100 mètres de l’hôtel. J’aime bien aller au circuit le mercredi après-midi sur les courses lointaines. C’est bien de voir comment l’équipe s’organise sur le plan logistique. Aujourd’hui, j’ai eu la chance de faire un tour du circuit à vélo avec une personnalité particulière qui est Emilio Botin, le président de la banque Santander, un de nos sponsors principaux. Il est bon de voir avec quels enthousiasme, passion et intérêt, Emilio nous suit. Malgré ses nombreuses occupations, il sait tout sur la vie de l’équipe et est très curieux. Un tifoso, un vrai ! Demain, comme toujours le jeudi, la journée est principalement dédiée aux rencontres avec l’équipe et à des activités avec nos partenaires. Mais il y a aussi les premières réunions avec les ingénieurs. Et vendredi, on commence enfin à prendre la piste. Nous espérons répéter le week-end de 2010 et donc obtenir une autre victoire pour le Cheval Cabré et pour tous nos fans. C’est notre objectif et il le restera pour toutes les courses à venir ».