Alonso et la F1 : 2014, un dernier chapitre difficile avec Ferrari

Deux podiums et aucune victoire

Par Emmanuel Touzot

15 janvier 2019 - 18:08
Alonso et la F1 : 2014, un dernier (…)

Après une année 2013 marquée par une nette domination de Red Bull, Fernando Alonso et Ferrari voient en la saison 2014 et ses grands changement réglementaires la possibilité de revenir à l’avant du peloton. En effet, les V8 atmosphériques ont été remplacés par des V6 turbo hybrides, et le règlement aérodynamique a été lui aussi revu.

La Ferrari F14 T présente un avant étrange qui est toutefois l’un des rares à ne pas présenter d’appendice au bout du nez, mais la Scuderia se rend rapidement à l’évidence, le moteur n’est pas fantastique, pas plus que le châssis.

Alonso va rapidement le comprendre aussi, se qualifiant cinquième en Australie et terminant à la même place en fin de course. Il est notamment battu par une Mercedes, une Red Bull et les deux McLaren. Il sera promu à la quatrième place avec le déclassement de Daniel Ricciardo.

En Malaisie, il se qualifie quatrième et termine à la même place, alors qu’il rencontre davantage de difficultés à Bahreïn et termine neuvième après avoir terminé dernier de la Q3. C’est en Chine qu’il signe l’un des meilleurs résultats de sa saison avec la troisième place.

Devant son public, il est impuissant et ne peut s’illustrer comme il a l’habitude de le faire, avec une septième place de grille et une sixième à l’arrivée. C’est un peu mieux à Monaco avec une quatrième place à l’arrivée.

Sans être un ratage complet, cette Ferrari manque un peu de tout, ce qui la place largement derrière les redoutables Mercedes, mais aussi en ballottage défavorable face aux véloces Red Bull ainsi qu’aux Williams.

Ce sont ces dernières qui volent la vedette en Autriche en verrouillant la première ligne, pour finalement terminer troisième et quatrième, derrière les deux Mercedes. Alonso y termine cinquième.

En Angleterre, il est piégé lors des qualifications par la pluie qui s’abat et termine 19e, ce qui l’élimine dès la Q1 et le fait partir du fond de peloton. Il évite le lendemain son équipier en perdition et dont la monoplace traverse la piste après un gros choc. Il est déjà 12e lorsque la course reprend et profite du drapeau rouge pour changer de stratégie et mettre des pneus mediums. Il termine finalement l’une de ses plus belles courses de la saison au sixième rang.

Cinquième en Allemagne, il signe son deuxième podium de la saison en Hongrie après une course marquée par la pluie et une piste séchante. En tête à deux tours de l’arrivée, il ne résiste pas à Daniel Ricciardo et se fait dépasser par la Red Bull, manquant la seule victoire possible de la saison en cours.

C’est d’ailleurs son dernier podium de la saison, et son dernier en carrière, puisqu’il rejoindra McLaren la saison suivante.

En Belgique et en Italie, Ferrari n’est pas à la fête. Septième en Belgique après s’être qualifié pourtant quatrième, encore une fois après une course perturbée par la météo, Alonso abandonne devant les tifosi, à Monza. Il termine une série de 29 courses sans abandon, tandis que l’autre Ferrari de Kimi Räikkönen ne termine que neuvième devant le public acquis à la cause de l’équipe.

Quatrième à Singapour, sur un circuit qu’il affectionne, il abandonne de nouveau au Japon suite à un problème électrique dès le deuxième tour. Il ne participe pas à ce Grand Prix qui sera marqué par l’accident mortel de Jules Bianchi. La veille, Ferrari avait annoncé l’arrivée de Sebastian Vettel l’année suivante au sein de l’équipe, scellant l’avenir commun entre la Scuderia et Alonso, entre qui l’entente n’était plus du tout au beau fixe.

Ferrari a déjà la tête ailleurs, la F14 T n’est plus développée et la fin de saison est calamiteuse, avec trois sixièmes places acquises de manière difficile, avant de conclure la saison par une neuvième place à Abu Dhabi. La course possède un barème doublé, ce qui permet à Valtteri Bottas, troisième avec sa Williams, de passer quatrième au classement, tandis qu’Alonso termine sa saison au sixième rang.

C’est sur cette fausse note que Ferrari et Alonso se quittent, après cinq saisons marquées par de jolis succès mais aucun titre mondial. Deux d’entre eux ont été manqués pour une poignée de points et la relation mutuelle n’a pas survécu à ces frustrations.

Contre toute attente, Alonso annonce dans l’hiver qu’il rejoint McLaren et Honda pour la saison 2015. L’arrivée du motoriste nippon est un événement et le duo, aux résonances si magiques, fait naître de grands espoirs dans l’esprit de l’Espagnol...

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