Alonso et Johnson se sont bien amusés en échangeant leurs voitures
Les deux pilotes ont roulé à Bahreïn
Au lendemain de sa dernière course de Formule 1, Fernando Alonso était déjà derrière un volant à Bahreïn. L’Espagnol a pris le volant de la McLaren MP4-28 de 2013, peu avant de la laisser, comme prévu, à Jimmie Johnson. De son côté, le septuple champion de Nascar a laissé sa Chevrolet Camaro à l’Espagnol.
Lors de son rapide roulage du matin, Alonso a effectué un temps de 1’40"204, tandis que Johnson a bouclé le circuit en 1’40"462. Bien que ce soit à plus de sept secondes du temps des McLaren en 2013 sur ce circuit, Alonso a révélé avoir été impressionné par Johnson.
"Impressionnant" a reconnu l’Espagnol. "Il gagnait du temps à chaque tentative. Parfois, on met de nouveaux pneus sur ces voitures pour la première fois et vous n’êtes pas capable d’en extraire de l’adhérence, mais il a été capable de trouver cette adhérence supplémentaire que donnent de nouveaux pneus et convertir cela en temps au tour."
"Il a pris cela très au sérieux. Nous avons échangé nos voitures mais nous voulions aussi ressentir un nouvel environnement de manière représentative, et à un rythme qui nous permettait vraiment de ressentir quelque chose de proche de ce que c’est vraiment."
Alonso a noté tout de même de grandes différences, notamment dans la modernité de la voiture : "Je savais que les voitures [de Nascar] étaient très basiques en termes de technologie. La dernière fois que j’avais roulé avec une boîte de vitesses en H, c’était en 1999, donc c’était un gros retour en arrière."
"La voiture était très puissante, comparé au niveau d’adhérence disponible. Peut-être qu’avec d’autres voitures autour c’est différent, mais seul c’était très amusant."
Pense-t-il après cet essai à rouler un jour dans cette discipline ?
"Non, pas vraiment, pas pour le moment. Cela demanderait énormément de travail, le calendrier est long et il faut travailler des talents différents dans votre pilotage. Il faut de l’expérience. Peut-être une course un jour mais pas tout un championnat."
De son côté, Jimmie Johnson n’avait jamais piloté de Formule 1, ni même de monoplace sur un circuit routier, et a révélé que "l’impression de vitesse est à couper le souffle". L’Américain a vu son premier run perturbé par un souci de casque mais a pu ensuite tester la voiture nettement plus librement.
"Durant ma première sortie, mon casque essayait littéralement de quitter ma tête, et je regardais mon micro, tellement le casque était haut ! Je me disais ’je ne veux pas arrêter, mais je devrais peut-être’. J’ai ensuite réglé le problème et il a fallu que j’habitue mes yeux à regarder assez loin et assez loin dans les virages. Au final, j’ai arrêté de me concentrer sur les points de freinage et je pouvais regarder le point de corde pour avoir une idée du moment auquel écraser les freins, et j’ai fait de bons tours. C’était marrant."
Jimmie Johnson avoue avoir eu l’occasion de chasser le chrono avec une référence, ce qui n’était pas le cas d’Alonso, qui essayait une voiture de Nascar dans un contexte qui ne lui était pas propre : "Je ne savais pas à quel point je serais proche. Le compétiteur en moi était bien sûr concentré sur cela et je me suis tout de suite demandé quel était son temps au tour."
"Ensuite, je me suis dit que je pouvais regarder les données et essayer de reconstituer tout ça. Il a eu la même opportunité dans ma voiture d’examiner ces données et de s’en servir. Je pense honnêtement que j’ai eu une bien meilleure expérience d’échange que lui."