Alonso : Revenir en F1 ne m’est pas pénible
Son souhait pour l’avenir est clair
L’aventure de Fernando Alonso à Indianapolis s’est terminée avec une sensation de déjà-vu : le pilote a dû abandonner à 21 tours de la fin de la course avec une casse de son moteur Honda.
L’Espagnol n’a pourtant pas démérité lors de la célèbre course de l’Indy 500, pointant plusieurs fois en tête et, juste avant son abandon, à la 7e place.
Malgré le fait qu’il n’ait pas passé la ligne d´arrivée, le Taureau des Asturies ne regrette pas d’avoir choisi de disputer l’Indy 500.
"Pour moi, ça a été une expérience incroyable. J’ai pu découvrir une nouvelle série, j’ai appris de zéro. J’étais un rookie, un débutant absolu. Et ça éveille tous tes sens ainsi que le pilote de course qui sommeille en toi."
Le pilote de 35 ans n’est pas peu fier de la performance qu’il a su livrer sur le sol américain.
"Je n’ai pas commencé aux 20 Miles de Cincinnati, mais aux 500 Miles d’Indianapolis. C’est la plus grande course du monde. Il n’y a pas de temps pour apprendre, tu dois performer tout de suite. C’était un défi extrême, mais aussi enrichissant."
"La course a été très bonne, ma performance aussi. J’ai mené plusieurs fois, devant les grands noms de l’Indycar. Nous étions là pour la gagne. Je me suis senti compétitif donc, si je reviens, je sais à quoi m’attendre maintenant et ce sera plus facile. Je me suis beaucoup amusé, l’une des meilleures expériences de ma carrière mais je ne suis pas prêt à en dire plus sur quand je reviendrai."
La priorité reste en effet la Formule 1. Le fait d’avoir dû faire l’impasse sur le prestigieux Grand Prix de Monaco ne lui pose aucun problème... cette année, puisque McLaren est peu performante. Il reste toutefois solidaire de son équipe, qui a terminé avec un double abandon à Monte-Carlo.
"Je ne suis jamais heureux quand McLaren ne termine pas une course. C’est vrai que beaucoup de personnes m’ont demandé comment je peux piloter à l’Indy 500 à la place de Monaco. Parce que (à Monaco), c’est la meilleure occasion pour l’équipe d’inscrire des points. J’ai déjà gagné deux fois là-bas, je suis double champion du monde. Alors piloter à Monaco à la 6e, 7e place… même pour la 5e… »
Alonso ne redoute pas son retour dans la compétition de Formule 1, même après avoir vécu des moments intenses aux Etats-Unis. Et il se montre déjà bien pessimiste quant aux chances de briller de McLaren.
"Je reviens à une routine normale. D’une certaine manière, c’est une bonne chose, car c’est plus simple et j’y suis habitué. Ce ne sera donc pas difficile. D’un autre côté, nous savons ce qu’il va se passer au Canada, en Azerbaïdjan, en Autriche, à Silverstone et ainsi de suite."
Force est de constater que l’écurie basée à Woking est la seule équipe qui ne comptabilise à ce jour aucun point cette saison. Même Sauber, considérée comme une écurie de fond de grille devance McLaren au championnat constructeurs. Malgré tout, Alonso remarque des progrès.
"Je pense que la voiture devient de mieux en mieux. A Barcelone, nous étions 7e en qualification. A Monaco, les deux voitures ont réussi à aller en Q3."
C´est pourquoi l’Ibère pense que McLaren sera "plus compétitive". De toute manière, il a déjà la tête ailleurs.
"Pour moi, en ce qui concerne la Formule 1, je ne pense plus à cette année, mais à l’année prochaine et à ce que je vais faire. C’est ma motivation."
Et il précise ce qu’il projette, sans préciser avec quelle équipe : "je veux gagner mon troisième titre de champion du monde l’année prochaine."
Et s’il trouve cette équipe, il est peu probable qu’Alonso puisse faire l’Indy en même temps...