Alonso : Il faut se sentir un minimum compétitif pour profiter

L’Espagnol ne s’est pas montré sous son meilleur jour

Par Franck Drui

6 décembre 2015 - 11:02
Alonso : Il faut se sentir un minimum

McLaren a vu sa saison 2015 minée par les problèmes de fiabilité d’un moteur Honda assez poussif qui ne lui a permis d’accrocher que des 5e places comme meilleurs résultats en course. Fernando Alonso s’était d’ailleurs senti comme un « amateur » au Canada, avant de qualifier son bloc de « moteur GP2 » au Japon, ce qui a fait bouger les choses en coulisses selon l’Espagnol.

« Il faut que nous agissions de façon assez radicale. Pour résoudre de gros problèmes, il faut de grosses solutions, et je pense que ça a un peu aidé dans ce sens. »

Alonso a admis qu’il savait que son message pourrait être diffusé à la télévision, mais ajoute que « beaucoup de messages ne le sont pas, dans lesquels nous nous montrons très reconnaissants parce que c’est très difficile. Parfois quand nous avons changé trois moteurs, nous prenions quelques points ou en étions proches. Beaucoup de messages positifs ne sont jamais diffusés. »

Les performances de McLaren cru 2015 ont rendu la tâche difficile à Alonso, qui retient tout de même deux moments forts sur la saison.

« Je ne pense pas m’être montré sous mon meilleur jour. J’ai disputé quelques bonnes courses mais n’ai pas été assez constant. À Suzuka, ce fut l’une de mes meilleures qualifications. Et à Austin, sur 8 ou 9 des 20 premiers tours en conditions humides, j’étais plus rapide que Lewis Hamilton, alors en tête de la course. Mais je n’ai pas pu garder ce niveau de performance et de constance, parfois à cause du manque de tours, parfois suite à des problèmes mécaniques, ou encore à cause des luttes avec les autres pilotes, où nous sommes très rapides en virage mais très lents en ligne droite. »

« J’ai connu quelques moments de frustration ou de déception alors pour l’an prochain, le niveau sera plus élevé et je m’appliquerai comme je l’ai fait au Japon ou à Austin, et ce lors de chaque tour de chaque course, espérons-le. »

L’Espagnol apprécie toujours la F1 mais la victoire semble lui manquer.

« Il faut se sentir un minimum compétitif pour profiter. Quand on n’est pas assez rapide, il est difficile d’apprécier, et la frustration l’emporte sur l’amusement. Il y a toujours de nouveaux défis comme de nouveaux tracés, quelques courses sous la pluie, les départs ou les premiers tours et toujours des moments agréables mais, au bout d’un moment, on a besoin de se battre pour le championnat. C’est l’objectif ultime. »

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