Allison : Comment préserver les dépassements en 2017

Un bon dosage est nécessaire dans les nouvelles règles

Par Franck Drui

23 décembre 2015 - 10:12
Allison : Comment préserver les (…)

Les directeurs techniques de la Formule 1 continuent à plancher sur les règles de la saison 2017, avec une copie à rendre d’ici quelques semaines. Et ces derniers jours, l’inquiétude semble tourner autour des difficultés à dépasser en cas d’augmentation trop importante des appuis aérodynamiques, pour gagner les 5 à 6 secondes au tour demandées.

James Allison, le directeur technique de Ferrari, admet que c’est une inquiétude prise très au sérieux.

"Tout d’abord, je rappelle qu’on nous a demandé d’avoir des voitures au look plus agressif, qui soient plus rapides, les plus rapides jamais produites, et qu’elles soient plus difficiles à piloter sur le plan physique pour les pilotes. Les forces G seront bien plus importantes dans les virages rapides," dit-il.

"Je pense que les règles que nous préparons répondront à ces demandes mais nous devons faire en sorte que le niveau de dépassements dans le sport reste plus ou moins le même qu’actuellement puisqu’il est à un niveau jugé correct."

"Pour cela nous devons agir sur plusieurs choses, les deux principales étant liées aux pneus et au DRS. Il faut une dégradation des gommes qui ne soit pas trop uniforme lors d’une course. Et il faut juger quel sera le bon degré d’opération de l’aileron arrière mobile pour qu’un dépassement soit possible en exigeant toujours du courage de la part du pilote qui le tente."

Un avis partagé par Pat Symonds, son homologue chez Williams.

"C’est un peu simpliste mais néanmoins vrai : plus une voiture a d’appuis aérodynamiques, plus la voiture qui la suit aura du mal à le faire sans être obligée de se tenir à une distance plus grande. Nous devons donc résoudre ce casse-tête et ce n’est pas facile."

Et tant que les ingénieurs de la F1 n’auront pas livré leur nouvelle formule technique, Pirelli ne pourra pas commencer le travail sur ses gommes plus larges prévues pour 2017.

"Juste en augmentant la taille des pneus pour atteindre celle qui a été annoncée, nous aurons trois secondes de tour au mieux sans avoir à faire beaucoup plus de travail. Il ne faut donc pas bousculer trop de choses pour trouver les deux secondes supplémentaires demandées," rappelle Paul Hembery.

"Maintenant, tout le monde se demande s’il sera toujours possible de dépasser. Est-ce que ce sera plus difficile ou, au contraire, plus simple. Il n’y a aucun consensus là-dessus pour le moment ? J’espère que nous ne prendrons pas collectivement une mauvaise décision, en mettant en place une solution qui accroit les problèmes côté spectacle."

Recherche

Info Formule 1

Photos

Vidéos