Alexander Rossi : Objectif Formule 1 en 2015

Lors du Grand Prix du Canada le week-end passé, à Montréal, notre correspondant Jordan Irvine a pu rencontrer le pilote essayeur de l’écurie Caterham, Alexander Rossi. L’Américain effectue par ailleurs sa deuxième saison en GP2. Le jeune espoir revient sur son début de saison, ses essais pour Caterham, mais aussi l’équipe Haas et sa volonté d’être sur la grille de départ en F1 l’an prochain.

2014 a été une année difficile pour Rossi jusqu’ici en GP2 etc e n’était pas le début de saison souhaité.

"Ca a été très difficile. Cependant, je crois fermement que si vous restez calme et concentré sur ce que vous devez faire, alors la roue tournera. Nous avons évidemment montré par moments que nous étions très rapides. Je crois que la voiture est rapide, je crois que l’équipe est super, il y a juste eu de malheureuses circonstances qui se sont accumulées, et en GP2, si ça arrive dans une session, alors ton week-end est un peu ruiné."

"Je n’ai aucun problème car je sais que la voiture n’est pas lente. Nous avons toutes nos chances pour nous battre pour les podiums et les victoires, donc il faut juste que tout s’assemble comme il faut," ajoute-t-il.

Le point d’orgue du week-end, c’était bien sûr les Libres 1 dans la Caterham.

"C’était vraiment un bon sentiment. Pour moi, ces essais libres 1 ont été les plus étranges de tous ceux que j’ai pu faire, car c’est la première fois où je n’avais pas piloté la voiture avant de le faire, donc j’y ai été un peu à l’aveugle, et bien sûr avec tous les grands changements dont nous sommes tous au courant, ça a été un peu l’inconnu. Mais heureusement, je travaille avec cette équipe depuis un assez long moment, donc je connais les personnes, je sais comment ils travaillent, et je peux m’y mettre rapidement. Je n’étais pas inquiet, juste excité de ne pas savoir à quoi s’attendre."

"Le travail sur simulateur m’a aidé, jusqu’à un certain point, mais au final, je ne savais pas à quel point le simulateur était réaliste puisque je n’avais pas piloté la voiture. Ca aide, mais je ne sais pas ce que je peux prendre comme fait réel ou non. Mais comme je l’ai dit, les ingénieurs m’ont bien aidé. Marcus [Ericsson] et Kamui [Kobayashi] m’ont donné toutes les informations," ajoute Rossi.

"Mon premier objectif était de piloter la voiture de 2014, puisque je ne l’avais jamais fait, et puis, au-delà de ça, pour être honnête avec vous, je veux montrer à l’équipe et au monde de la F1 ce dont je suis capable. Je pense que n’importe quel pilote vous dira qu’il pense toujours aux temps au tour, à la performance, aux résultats, et tout… Même si l’objectif est de compléter le programme pour l’équipe, de faire tout ce qu’ils demandent, il y a aussi une part de moi-même qui veut faire la meilleure performance possible."

"Enfin, j’adore cette piste, c’est une de ces pistes qui récompense les risques pris, c’est une des pistes classiques, dans ce sens. Il n’y a pas beaucoup d’aires de dégagement, donc vous devez être précis, et si vous êtes un pilote rapide, ça se verra ici."

L’Américain sera de retour dans la voiture aux USA en fin d’année.

"Austin devrait être un peu plus représentatif, évidemment, chaque fois que vous montez dans la voiture, vous vous améliorez. Mais comme je l’ai dit, ça n’a pas été trop difficile, une fois les premiers tours passés."

Haas Formula, New Jersey, Austin et Long Beach. La F1 revient sur le devant de la scène aux USA. De quoi saisir une opportunité ?

"Oui, le timing n’est pas mauvais, c’est sûr ! Au final, ce sont évidemment les résultats qui disent où vous allez aller, comme ce doit être le cas. Mon objectif reste donc de renverser ce championnat de GP2, et de revenir où on doit être. Mais oui, c’est sûr, Haas est très excitant pour tous les fans de F1 en Amérique, surtout moi, et je leur souhaite le meilleur. J’espère clairement qu’ils vont pouvoir accomplir tout ce qu’ils prévoient de faire. New Jersey a l’air excitant depuis un moment."

"Long Beach, vu que je suis un Californien, ce serait incroyable ! Mais au final, tout ce que nous avons pour l’instant, c’est moi comme pilote de réserve, et Austin qui va arriver en Octobre. Donc ce sont ces deux choses qui passent en priorité."

La saison prochaine, l’objectif de Rossi est d’être un pilote de F1 à plein temps. La saison de GP2 est donc cruciale...

"En résumé, oui, et c’est pourquoi cette année est très importante, et le départ que nous avons eu a été assez décevant. Mais le championnat de GP2 est très, très long et récompense les victoires. Donc si on peut gagner quelques courses, ça effacera en quelque sorte les mauvais résultats parce que – comme en F1 – les points donnés au vainqueur comptent énormément."

"Nous devons juste nous concentrer et prendre chaque course l’une après l’autre. Ca n’a pas de sens de regarder le championnat dans son ensemble, parce que nous sommes trop loin. Nous verrons où nous en serons à la fin de l’année."

Gene Haas a dit qu’il aimerait qu’un pilote américain mène l’équipe. Rossi admet avoir été contacté.

"J’ai eu de très brèves discussions avec le groupe Haas, et ils ont exprimé leur intérêt, tout comme je leur ai exprimé mes encouragements, en espérant qu’ils puissent être sur la grille, évidemment. Mais comme je l’ai déjà dit, tout tient aux résultats, et ce seront eux qui parleront plus que tout. Mon attention doit être tournée vers le GP2 avec Caterham, et faire le maximum pour 2014."

"Mon objectif, à 100 % pour l’année prochaine est un baquet en Formule 1. Cependant, si l’opportunité de faire une autre année en GP2 avec l’assurance d’être en F1 en 2016 se présente, alors bien sûr, je ne vais pas abandonner jusqu’à ce que je sois en F1."