Abiteboul explique les difficultés de Caterham
Cela s’arrange grâce à des évolutions
On s’en souvient, la saison 2013 a débuté de manière assez difficile pour Caterham, avec les deux voitures de Marussia devant elles sur la grille à Melbourne. Le chef de l’écurie, Cyril Abiteboul, donne les raisons de ce début de saison plus en retrait que ce à quoi s’attendaient les observateurs.
"Nous avons démarré la saison avec une voiture hybride 2012/2013 que nous avions prévu d’utiliser pour les quatre premières courses."
Mais face à la concurrence de Marussia, Caterham a finalement décidé d’anticiper et d’apporter des évolutions avant le moment prévu, ce qui a vite porté ses fruits. "Nous avons pu apporter en avance quelques éléments du package 2013 à Bahreïn et nous avons vu une amélioration immédiate là-bas, et ensuite nous avons fait un nouveau pas en avant en Espagne où les deux voitures avaient de nouvelles parties de 2013", dit le Français dans une interview pour le site officiel de la Formule 1.
Certes, les résultats en course n’ont pas tout de suite été visibles, la faute à des incidents dans lesquels a été impliqué Giedo Van Der Garde, sans oublier un souci mécanique pour Charles Pic.
"Malheureusement, comme Giedo roulait dans le peloton, nous avons vu en Espagne notre premier abandon en 15 courses."
"Ca a continué à Monaco où nous avons eu l’expérience positive de la Q2 pour la première fois en 2013, mais ensuite Giedo a dû changer son aileron avant au premier tour et Charles a abandonné", se désole Abiteboul.
Depuis le début de saison, l’équipe de Tony Fernandes s’est bien reprise : "C’est vrai que notre dernière course au Canada était décevante. Mais si on regarde la saison dans son ensemble, nous sommes probablement là où nous pensions être."
"Mais ça ne signifie pas que nous sommes là où nous voulons être !"
Le but est en effet de toujours réduire l’écart avec les équipes de devant, que sont par exemple cette saison Williams et Sauber. Cyril Abiteboul est persuadé que sans les abandons ou problèmes de ses voitures, on aurait constaté que l’équipe s’était améliorée en course également.
"Si aucune de ces deux choses ne s’était passée - et même s’il est impossible de prévoir où nous aurions fini - je crois que nous aurions vu le Canada comme une simple défaillance et non pas comme la continuation d’une relative méforme. La vérité est que 2013 allait de toute façon être une saison difficile, mais nous sommes confiants, nous pouvons obtenir ce que nous voulons depuis le début de l’année, ce qui est une tendance positive afin de réduire l’écart avec le peloton."
Un combat avec Marussia pour la suite de la saison
Lorsqu’on lui demande s’il s’attend à un nouveau final à suspens pour la lutte quant à la 10è place au championnat constructeur, cela amuse Cyril Abiteboul : "Si ça se termine par le même résultat, absolument !"
En effet, l’an dernier au Brésil, à la dernière course, Caterham avait réussi à prendre la 10è place du championnat constructeurs grâce à la 14ème place de Kovalainen. Abiteboul a conscience des progrès de ses principaux rivaux.
"Plus sérieusement, Marussia a fait un super boulot ces 18 derniers mois, et je suis sûr que la bataille sera très excitante entre nos deux équipes, et peut-être aussi avec quelques unes des équipes devant nous."
Le chef de l’équipe Caterham affirme que des évolutions sur ses voitures sont prévues pour quasiment toutes les courses. "Je ne vais faire aucun pronostic, ni sur la place à laquelle nous serons après les six prochaines courses, ni sur celle que nous occuperons à la fin de la saison, mais nous avons de nouvelles parties qui arrivent à peu près à chaque course. Donc nous faisons ce que nous pouvons pour continuer à nous battre et continuer d’apprendre sur nous."
"Nous devons équilibrer cela avec le travail que nous faisons sur 2014, mais nous pouvons y arriver."
Cyril Abiteboul sait que tous les circuits ne seront pas taillés pour la Caterham, il faudra donc en passer par des moments plus difficiles. "Je suis sûr qu’il y aura des courses qui conviendront mieux à notre voiture et où nous pourrons montrer plus de clairs progrès. Mais je crains aussi qu’il y ait des courses comme le Canada où ce sera plus difficile. Peu importe ce qu’il se passe, nous devons nous assurer d’apprendre et nous améliorer, comme nous le faisons maintenant à partir des difficultés que nous avons eues à Montréal."
Dernier point, mais pas des moindres : quand Caterham obtiendra-t-elle son tout premier point au championnat ? "Cela arrivera probablement à la course où nous nous y attendons le moins, mais à celle où nous le mériterons le plus", conclut Abiteboul.