A l’inverse de Vettel, Hamilton veut être ‘le dernier à craquer’
C’est sa mentalité, dit-il
Sebastian Vettel a commis une erreur lourde de conséquences à Hockenheim dimanche dernier, en perdant 25 points sur une sortie de piste.
Lewis Hamilton, qui compte désormais 17 points d’avance sur Sebastian Vettel, a lui conscience qu’il n’a pas le droit à l’erreur pour conserver l’espoir d’être titré pour la deuxième fois d’affilée à Abu Dhabi.
« Les plus petites erreurs sont celles qui coûtent le plus, donc il y a plus de pression sur moi. »
« La bataille que nous menons est la plus intense. Nous courons contre une équipe qui est plus rapide que nous depuis l’an dernier. L’an dernier c’était assez équilibré, sur certains GP, ils étaient plus rapides, sur d’autres, nous étions plus rapides. Mais cette année, la balance penche plus en faveur de Ferrari, donc il faut parfois surperformer sur certains week-ends, et essayer de tirer le maximum des Grands Prix où nous ne sommes pas assez rapides. »
« La pression pour extraire absolument chaque millimètre de performance est absolument plus grande que jamais, si je veux être le numéro 1 en fin de saison. »
« Personne n’est parfait. Sous la pression, je travaille vraiment dur pour bien me positionner mentalement et physiquement, pour que je sois le dernier à craquer. C’est vraiment ma mentalité. »
A Budapest, Mercedes ne devrait pas être l’équipe la plus rapide : comme à Monaco, Red Bull ou Ferrari pourraient avoir l’avantage. Lewis Hamilton s’attend à devoir encore « surperformer » s’il veut gagner.
« Ce n’est pas un circuit de puissance moteur. Donc les Red Bull seront encore plus proches. Les Ferrari étaient rapides ici l’an dernier et ce sera probablement la même chose cette année. Nous faisons de notre mieux pour améliorer notre voiture sur ce type de circuit. Il se peut que ce soit le deuxième circuit pour ce qui est de la difficulté de doubler, et le deuxième circuit le plus étroit peut-être. »
« Mais je dois être en première ligne, je dois être premier, c’est mon objectif, c’est ma mentalité. »
Pour battre les Ferrari, Lewis Hamilton peut s’appuyer sur l’excellente entente qui règne dans la maison Mercedes. A Hockenheim, Valtteri Bottas a accepté, une fois prévenu par son chef stratégiste, de ne pas attaquer Lewis Hamilton et de conserver les positions.
« J’ai compris le point de vue de Toto Wolff » a expliqué Lewis Hamilton sur ce point. « C’était le Grand Prix d’Allemagne et tout d’un coup nous étions 1er et 2e, et vous voyez que certains coéquipiers perdent des points en commettant des erreurs idiotes. Toto est quelqu’un de très passionné. Il ne veut pas perdre ce pour quoi nous avons travaillé si dur. Nous étions dans une position formidable et il se disait juste ‘je veux que ça reste ainsi’. Nous devons obtenir des résultats en tant qu’équipe donc finalement, nous devons travailler ensemble lorsque certains scénarios se présentent. »
Lewis Hamilton n’est-il tout de même pas déçu que le résultat fut neutralisé ? N’aurait-il pas préféré une vraie bataille jusqu’au bout ?
« J’étais heureux de la bataille que nous avons tout de même livrée, ce fut très respectueux. Nous nous sommes laissés assez d’espace. Si ç’avait été une Ferrari, probablement qu’il en serait allé autrement. »
« Dans la salle de réunion, Valtteri a dit ‘OK, c’était correct, puisque quand j’ai reçu l’ordre de conserver les positions, Lewis avait déjà pris le large’. Donc ce n’est pas comme si on lui avait dit [de conserver les positions] alors que nous étions en pleine bataille. »