À chaud, Toto Wolff ne se mouille pas trop

Un début d’incendie s’est déclaré chez Mercedes, non pas sur une des voitures ou dans le garage, mais dans les têtes des pilotes, notamment celle de Nico Rosberg. Ce dernier a en effet suggéré que son coéquipier Lewis Hamilton avait placé Mercedes dans une situation risquée vis-à-vis des Ferrari, que l’Allemand a vues d’un peu trop près à son goût dans ses rétroviseurs.

« Il faut être très prudent avant de pointer qui que ce soit du doigt une demi-heure après la fin de la course, tempère Toto Wolff, directeur de Mercedes. C’était une situation très difficile. Lewis avait besoin de gérer son rythme parce que nous ne savions pas combien de temps les pneus dureraient. Ça a mis Nico en danger et il est clairement contrarié. »

« Ce que nous devons nous demander, c’est si notre résultat a été mis en danger à quelque moment que ce soit, ou si les communications radio ont toujours été appropriées et suivies. Nous allons analyser ça minutieusement en interne et nous assurer que ça ne dégénère pas. »

« Nous allons scruter toutes les données. Nous avions le rythme, Lewis avait le rythme, il a été le plus rapide en piste et a fait durer ses pneus plus longtemps. Je pense donc que nous avons le bon ordre d’arrivée. »

Est-il plus important que Hamilton gagne ou que Mercedes assure le doublé ?

« La première responsabilité de Lewis est de garantir un bon résultat à l’équipe, parce qu’il y a 1500 personnes qui travaillent en coulisses pour obtenir ledit résultat. Mais évidemment, il est aussi pilote de course et doit s’occuper de lui. Il faut garder le bon équilibre tout le temps. On peut piloter et mener la vie dure à son coéquipier mais jamais en arriver à mettre en danger le résultat de l’équipe. »

« Ils sont rivaux, et ça va devenir tendu à l’avenir. Il faut s’attendre à ce genre de discussions, de controverses et les gérer sans envenimer la situation. Parfois il y a du bon quand ça s’intensifie et il est toujours temps de calmer le jeu, mais aujourd’hui je ne vois que peu de raisons de dire que nous avons commis des erreurs. »