À Bakou, les grandes écuries auront plus de données que Haas

Interview de Günther Steiner, le directeur de Haas

Par Franck Drui

14 juin 2016 - 15:00
À Bakou, les grandes écuries auront (…)

Günther, comment se prépare-t-on pour un Grand Prix auquel personne n’a jamais participé ?

Niveau logistique, la personne qui se charge d’organiser les déplacements chez Haas s’est rendue là-bas il y a 6 mois pour jeter un œil sur les hôtels. Le circuit n’était pas encore prêt à l’époque, alors impossible de l’observer. Je sais que certaines équipes sont allées sur place pour inspecter les garages, et notre responsable logistique est allé leur poser quelques questions. Les écuries s’entraident dans un cas comme celui-là parce que même si nous sommes en concurrence, le spectacle n’en sera que meilleur si tout le monde est informé. L’équipe technique récupère autant de données que possible de la FIA à propos du tracé et de la surface de la piste pour ensuite évaluer quels seront les meilleurs réglages à utiliser.

Les pilotes se sont habitués au circuit de Bakou dans le simulateur. À quel point l’expérience se rapproche-t-elle des conditions réelles ?

C’est une simulation et ce n’est donc pas la réalité, mais c’est au plus proche. Ça sert surtout aux pilotes pour qu’ils apprennent le tracé. Normalement, la première fois qu’on se rend sur un nouveau circuit, le niveau d’adhérence est plutôt faible parce que la piste est très verte, et il augmente ensuite avec le dépôt de gomme.

Haas est toute nouvelle et n’a donc aucune information de l’année précédente à réutiliser. Mais ce sera le cas pour toutes les écuries à Bakou…

Les grosses équipes auront tout de même plus de données parce qu’elles ont plus de personnel à disposition pour se préparer à la course. Elles auront toujours un avantage, mais sur un nouveau circuit comme Bakou, on peut tirer le bon numéro.

Bakou devrait être le circuit urbain le plus rapide en Formule 1, et la piste passe par le centre historique de la ville. Peut-on le comparer à un autre tracé existant ?

On pourrait rapprocher certaines parties de bouts d’autres circuits, mais il n’y a aucune section où on peut se dire qu’il suffit d’adapter nos observations et réglages en provenance d’une autre piste. Tout le monde devra apprendre ce week-end.

Haas en est maintenant au tiers de sa première saison de Formule 1...

Nous sommes toujours en apprentissage, même si nous sommes devenus bien plus stables. Je pense que nous pouvons à chaque fois prétendre aux points. Nous tâchons sans cesse de nous améliorer, tout particulièrement en qualifications, car je crois que nous performances en course sont meilleures. Là encore, nous sommes en train d’apprendre. Nous sommes plutôt contents de l’équipe dans sa globalité, de la façon dont elle s’est développée ces trois derniers mois, tout particulièrement si on se rappelle d’où nous venons. Nous n’avons disputé que 7 courses et je n’arrête pas d’oublier que Bakou n’est que la 8e, alors que nous courons contre des équipes qui sont là depuis des années. Dans l’ensemble, nous essayons simplement de faire du meilleur travail à chaque course tout en nous préparant à la voiture de l’an prochain.

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