A 15 ans, Vettel avait déjà l’éthique d’un pilote de F1
Parole d’un ancien patron
La carrière de Sebastian Vettel doit certainement beaucoup à Mario Theissen. Ancien directeur de Williams-BMW et de BMW Sauber Team, Mario Theissen a en effet permis à Sebastian Vettel de faire ses débuts en tant que pilote d’essais, puis en tant que titulaire en F1.
« Dès le premier jour, j’ai eu des retours de sa part – quand il était en Formule BMW – qu’on ne voit pas habituellement chez les autres pilotes » explique Mario Theissen au sujet du vainqueur du dernier Grand Prix, en Belgique.
« Il était discipliné. Quand il retournait sur la piste, il prenait toujours ses notes de la dernière course avec lui. Il se préparait très bien. Si les essais libres en Formule BMW étaient à huit heures du matin, il se levait des heures avant, s’entraînait à la salle, et ensuite allait sur le circuit. Dès ses 15 ans, il avait un comportement déjà semblable à celui que vous attendriez d’un pilote de F1 professionnel. »
Mario Theissen concède que si Sebastian Vettel se dévoue autant à son métier, c’est avant tout parce qu’il « adore ce qu’il fait ». Mais la passion n’explique pas tout.
« Il sait aussi que sans un dur labeur, il n’aurait pu arriver là où il est aujourd’hui, parce que ses parents ne pouvaient pas financer une longue carrière dans le sport auto. »
L’ancien patron de Sebastian Vettel confirme que Michael Schumacher était un « modèle » pour lui.
« Sebastian a compris de Michael qu’il fallait avoir certains ingrédients pour devenir un pilote de F1 accompli – et ce que vous devez faire ne se résume pas au pilotage dans votre voiture. »
« Il a certes commis probablement plus d’erreurs à cette étape de sa carrière, mais c’était en raison de l’intensité de la lutte sur la piste. »
Même si Sebastian Vettel a commis encore quelques impairs en piste cette saison avec Ferrari, Mario Theissen le voit comme un pilote beaucoup plus mature aujourd’hui.
« Cette année, ce qui a changé, c’est qu’il est beaucoup plus calme quand il réfléchit à une situation, surtout après un mauvais résultat. »
« C’est quelque chose qu’il faut apprendre durant votre carrière : vous ne pouvez tout contrôler. Parfois, vous remportez une victoire inattendue, parfois, vous dominerez tout le week-end et vous repartirez avec zéro point. C’est ce qui lui est arrivé à Hockenheim. »
« Par le passé, si vous preniez des plus jeunes pilotes, ils auraient été dévastés dans une telle situation. Il me semble que Sebastian a surmonté cette période. Il prend les événements comme ils viennent, il comprend qu’il ne peut tout contrôler. La meilleure chose que vous pouvez faire, c’est de passer à autre chose et de vous concentrer sur la prochaine course. »